Les candidats avaient jusqu’à ce vendredi, 18 heures, pour déposer leurs listes aux sénatoriales en préfecture. Le nombre de listes n’est pas sans effet. Leur multiplication peut créer des surprises.
Avec au moins 15 listes, les sénatoriales dans le Nord sont marquées par l’éclatement et la division, avec plusieurs listes de gauche et de centre-droit et un RN en embuscade. De quoi créer parfois la confusion chez les grands électeurs et l’incertitude sur les résultats. Entre les terres du Cambrésis, du Valenciennois et de la métropole de Lille, reportage aux côtés des candidats, dans cette campagne pas comme les autres.
La gauche parisienne a présenté sa liste d’union pour les sénatoriales, avec le PS, EELV et le PCF, mais sans LFI. Une union fidèle à la majorité municipale. La maire de Paris « Anne Hidalgo s’est beaucoup investie pour que ce rassemblement se fasse », souligne le sénateur PS Rémi Féraud, qui mène la liste, avec à son bord l’écologiste Yannick Jadot et le communiste Ian Brossat. La liste espère gagner 7, voire 8 sièges en profitant de la division de la droite.
519.000 demandes d’asile ont été déposées entre janvier et juin 2023 au sein de l’Union européenne, surtout des Syriens, des Afghans, des Vénézuéliens, des Turcs et des Colombiens. 60 % ont été refusés. L’Allemagne reçoit 30 % des demandes, soit deux fois plus que la France, avec 16 %. Explications.
Sur le projet de loi immigration, les LR font toujours des régularisations sur les métiers en tension une « ligne rouge », prévient le président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau. Après des rumeurs de suppression du dispositif, le président macroniste de la commission des lois de l’Assemblée, Sacha Houlié, assure avoir eu des « garanties solides » de l’Elysée et de Matignon pour le conserver. « On va laisser cheminer le texte au Sénat. Et on le reprendra à l’Assemblée », ajoute le député.
Un décret paru fin juillet va « faciliter la location » de logements dont la hauteur est de 1,80 m, contre 2,20 m selon la norme générale, dénonce la Fondation Abbé Pierre, qui y voit « un recul ». Le ministère soutient que rien ne change sur le fond.
Alors que les LR et le RN demandent un référendum sur l’immigration, une modification de la Constitution s’avère nécessaire pour le faire. Si « sur un point juridique, ça ne pose pas de problème », reste que « les conditions politiques sont difficiles », souligne le professeur de droit public, Benjamin Morel.
La rencontre avec les chefs de partis, réunis à huis clos par Emmanuel Macron, était « un exercice démocratique intéressant », selon Hervé Marseille, président de l’UDI et du groupe centriste du Sénat. Il confirme qu’Emmanuel Macron a jugé « un peu absurde » l’impossibilité de faire trois mandats présidentiels de suite.
La maire du VIIe arrondissement de Paris est présente sur la liste LR pour les sénatoriales, en place non éligible. Un « symbole » pour préparer « la reconquête de Paris avec Rachida Dati », selon la tête de liste Catherine Dumas. Mais elle doit faire face à la détermination de Pierre Charon, l’autre sortant, qui n’a pas été investi par son parti. Pour remporter son siège, il mise sur une « liste antisystème », et pourrait compter sur quelques voix macronistes…
Le chef de l’Etat rassemble ce mercredi, à Saint Denis, tous les chefs de partis représentés au Parlement. Si un certain flou demeure, l’international, la décentralisation et la cohésion de la Nation sont au programme. Le tout « à huis clos », pour permettre des échanges « en confiance ». « Le Président a appelé individuellement les participants », selon le président de l’UDI, Hervé Marseille, histoire de préparer la réunion. Mais la Nupes a décidé de sécher le dîner prévu.
Le bureau du Sénat a adopté ce mercredi matin une réforme de la caisse autonome de retraite des sénateurs. Outre le passage à 64 ans, qui était déjà annoncé, la surprise vient d’une baisse de leur pension, après un mandat. Elle va passer de 2.200 euros à 1.800 euros net. Un plafond maximum est aussi mis en place.
Les eurodéputés ont adopté ce règlement européen dont l’ambition est de restaurer les espaces naturels dégradés afin de préserver les écosystèmes. « Le Parlement européen a écrit l’histoire », s’est réjoui l’eurodéputé Renaissance Stéphane Séjourné, dont le groupe a œuvré au compromis. « Le prix à payer, c’est un niveau d’ambition qui est extrêmement peu élevé », pointe du doigt l’écologiste David Cormand. La droite et l’extrême droite ont voté ensemble contre le texte.