L’incertitude est totale sur l’issue du vote, ce mercredi, au Parlement européen, sur la loi de restauration de la nature qui vise à réparer les écosystèmes abîmés, et qui aura des conséquences dans les pays membres. La gauche, les écologistes et Renaissance soutiennent le texte, quand la droite et l’extrême droite s’y opposent. Avec en toile de fond, les prochaines élections européennes qui électrisent les positions.
Députés et sénateurs ont trouvé un compromis sur le budget des armées pour la période 2024-2030. Un réel effort est prévu, avec 413 milliards d’euros, dont 400 milliards de crédits budgétaires et 13 milliards de ressources extrabudgétaires. Un accord a été trouvé sur le rythme de la progression des dépenses, qui sera plus fort les premières années. Le compromis prévoit aussi la création d’une commission parlementaire sur l’évaluation des exportations d’armes. L’argent du livret A pourra financer les PME de la défense.
La commission mixte paritaire sur le projet de loi de programmation militaire, prévue initialement jeudi, a été reportée au dernier moment par le gouvernement du fait d’un blocage qui perdure avec le Sénat. Ce dernier veut accélérer le rythme de la hausse du budget des armées. Les sénateurs ont déjà mis sur la table un compromis, refusé pour l’heure par l’exécutif… De quoi faire capoter le plan d’Emmanuel Macron.
Alors que le calme est revenu dans les quartiers, les LR mettent sur la table un catalogue de mesures marquées par la fermeté. 80.000 places de prison, courtes peines d’un mois pour les mineurs, abaissement de la majorité pénale à 16 ans, rendre les parents de mineurs délinquants « pénalement responsables », retour des suppressions des allocations en cas d’absentéisme scolaire, rétablissement de la double peine, uniforme de l’école au lycée… Les LR veulent marquer le coup.
Le PS et EELV ont trouvé un accord pour partir sur des listes communes dans 14 départements pour les sénatoriales de septembre prochain. « Un accord historique », salue le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. L’union n’a cependant pas été possible dans plusieurs départements. De son côté, LFI accuse le PS, le PCF et EELV d’« enterrer la NUPES pour les sénatoriales de 2023 ». En réalité, c’est le nombre très faible de grands électeurs proches de LFI qui explique la situation.
La gauche partira unie dans la capitale pour les sénatoriales de septembre. Après un premier accord avec le PCF, le PS s’est aussi entendu avec EELV. L’écologiste Yannick Jadot sera en conséquence sur la liste du socialiste Rémi Féraud. Grâce à la division de la droite, la gauche espère remporter huit sièges. Une union qui est le fruit d’un accord global au plan national entre le PS et EELV.
Et de quatre. Après Catherine Dumas, qui a reçu l’investiture officielle des LR, la liste de Pierre Charon et celle d’Agnès Evren, Céline Boulay-Espéronnier, autre sénatrice LR sortante, annonce vouloir lancer sa liste « divers droite » pour les sénatoriales, à Paris.
Le sénateur LR de Paris, Pierre Charon, n’a pas été retenu sur la liste officielle pour les sénatoriales du 24 septembre. Il compte présenter sa propre liste dissidente, comme il l’a déjà fait en 2011. La droite part divisée avec quatre listes qui s’annoncent dans la capitale.
Après six nuits d’émeutes partout en France, suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué d’un tir de policier, la première ministre a reçu tous les présidents de groupes à Matignon. Au-delà du rappel à l’ordre républicain, les solutions divergent. A droite et à l’extrême droite, on appelle à plus de fermeté sur la réponse pénale et l’immigration, quand la gauche demande une politique équilibrée, qui n’oublie pas les quartiers. LFI a quitté la réunion avant la fin.
Alors que le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses a été attaqué, une proposition de loi de la majorité sénatoriale propose de renforcer les sanctions en cas de violence contre des maires. Son auteur, le sénateur LR François-Noël Buffet, est prêt à aller plus loin et à « compléter la PPL sur la responsabilité des parents d’un point de vue pénal ». Il évoque l’idée de « supprimer » les prestations sociales ou « un système de tutorat » sur les APL.
Avec 11 sénateurs renouvelables sur 15, le groupe communiste du Sénat pourrait être en théorie menacé lors des sénatoriales du 24 septembre. Mais avec des sortants bien implantés et un accord national avec le PS, le Place du Colonel Fabien pourrait réussir à conserver son groupe. Sa présidente, Eliane Assassi, espère même le « renforcer ».
Les sénateurs ont adopté le projet de loi qui prévoit une forte hausse du budget de la défense de 2024 à 2030. La majorité sénatoriale a revu le rythme de cette augmentation, accentuant l’effort sur les premières années. Un désaccord a persisté tout au long des débats avec le gouvernement, au sujet du niveau réel des dépenses, qui est globalement fixé à 413 milliards d’euros.