Elu député européen sur la liste LFI en 2019, l’animateur de la Gauche républicaine et socialiste pourrait se présenter aux sénatoriales. Il s’agit pour l’heure d’une hypothèse, sa décision n’étant pas encore prise.
Les sénateurs ont adopté à l’unanimité la proposition de loi issue de l’Assemblée visant à encadrer le « marketing d’influence » sur les réseaux sociaux. Ils ont porté de 6 mois à 2 ans d’emprisonnement la peine, si les interdictions publicitaires ne sont pas respectées ou si un influenceur dissimule sa véritable intention. L’objectif est de « lutter contre les dérives, les arnaques des influenceurs », explique la rapporteure, la centriste Amel Gacquerre.
En Ile-de-France, après des victoires aux municipales, la gauche peut espérer gagner un siège en Essonne ou un autre en Seine-et-Marne, à condition de partir unie. C’est parfois toute la difficulté, comme dans le Val-de-Marne, où une liste dissidente PS va être déposée. A Paris, les écologistes se divisent sur la composition de la liste, où on devrait retrouver Yannick Jadot.
« Aujourd’hui, il n’existe pas de majorité pour voter un tel texte, comme j’ai pu le vérifier hier en m’entretenant avec les responsables des LR », a affirmé la première ministre, à l’issue du Conseil des ministres. Si les LR ne dégagent pas de « ligne commune entre le Sénat et l’Assemblée nationale », le gouvernement présentera un nouveau « texte à l’automne ».
« On peut être étonné que le président de la République se mêle du règlement des assemblées », réagit le sénateur LR Philippe Bas, alors qu’Emmanuel Macron s’interroge sur une révision de leurs règlements pour « éviter le blocage », après la réforme des retraites. « Je connais un bon moyen : supprimer le Parlement », ironise le président du groupe PS, Patrick Kanner.
Réélu le 24 avril 2022, Emmanuel Macron réussit une première historique. Mais vite, la machine se grippe, avant que le train ne déraille, lors des législatives. Privé de majorité absolue, il se retrouve contraint de négocier, texte par texte. Son pouvoir est entravé. 28 textes sont néanmoins adoptés au Parlement, dont en réalité seulement trois par 49.3 : les budgets et surtout la réforme des retraites, malgré la rue. Une impression de « fin de règne » plane, alors que son mandat s’achèvera dans quatre ans. Pour Emmanuel Macron, rebondir est une obligation.
C’est un scrutin qui se prépare dans la discrétion. Les LR planchent activement sur les listes pour les élections sénatoriales de septembre prochain. En Ile-de-France, les sortants entendent rempiler pour un nouveau mandat. Mais à Paris, en Essonne ou dans les Hauts-de-Seine, la composition des listes n’est pas toujours évidente. Publicsenat.fr fait le point.
Emmanuel Macron entend proposer à l’Assemblée et au Sénat « des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions gagne en efficacité, mais aussi en participation citoyenne ». Si le chantier n’est pas en haut de la pile de l’exécutif, le Sénat a pris un peu d’avance et a lancé sa propre réflexion. Mais pour le sénateur LR Philippe Bas, « il faut se garder de faire porter à nos institutions la responsabilité de dysfonctionnements qui relèvent du système politique ».
Après la prise de parole d’Emmanuel Macron, le sénateur LR Roger Karoutchi raille une déclaration qu’il aurait pu faire « pour ses vœux du 31 décembre ». Son collègue LR, Stéphane Le Rudulier, relève cependant « une barre à droite, quoi qu’on en dise ». A gauche, le socialiste Patrick Kanner y a vu « un aveu d’inefficacité ». L’écologiste Guillaume Gontard a lui préféré « taper sur des casseroles » car « les Français ne souhaitent pas lâcher » sur les retraites.
Ce qu’un texte fait, un autre texte peut le défaire. C’est partant de ce principe que les députés PS « proposent » à leurs « partenaires » de gauche de s’associer à un texte visant à revenir sur le cœur de la réforme d’Emmanuel Macron. Les sénateurs PS sont « évidemment d’accord » sur le principe, explique leur président, Patrick Kanner. Mais la décision sur le second projet de RIP influera sur le sort réservé à cette proposition de loi.
Après la décision du Conseil constitutionnel de valider l’essentiel de la réforme des retraites, c’est le meilleur scénario pour la majorité présidentielle, qui espère tourner la page. A droite, les sénateurs « regrettent » la censure du CDI senior, un apport de la majorité sénatoriale. « Ce sont eux les arroseurs arrosés », pointe le président du groupe PS, Patrick Kanner.
« Le Conseil constitutionnel a jugé que l’essentiel » de la réforme des retraites, « dans sa procédure comme sur le fond, est conforme à la Constitution », a réagi Matignon par communiqué. « Le texte arrive à la fin de son processus démocratique », selon la première ministre, alors que le Conseil constitutionnel doit encore se prononcer sur un second projet de référendum d’initiative partagée.