Après un imbroglio au sein des instances européennes, l’Union européenne a annoncé la « révision » et non la suspension de son aide à la population palestinienne. Chez les LR, le sujet fait débat. Eric Ciotti veut suspendre l’aide française, les sénateurs Roger Karoutchi et Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, sont pour suspendre l’aide européenne. Mais pour Jean-François Rapin, président de la commission des affaires européennes, ce serait « une erreur ».
Certains socialistes demandent de rompre avec LFI, ou de casser la Nupes, suite à la réaction de LFI face à l’attaque du Hamas contre Israël, dénonçant une « ambiguïté » des insoumis. Les propos de Manuel Bompard qui exprime une « condamnation totale » de l’attaque ne calment pas le jeu. Evoquant « le massacre » de la rave party, le député LFI Paul Vannier affirme lui que le Hamas « commet un acte qu’on peut qualifier de terroriste, tout comme les bombardements de civils opérés par l’armée israélienne ». Pour le sénateur PS Patrick Kanner, l’épisode « est l’occasion de clarifier ce que doit être l’union de la gauche ».
Le parti présidentiel réunit son « campus européen » ce week-end à Bordeaux. Si le scrutin des européennes est encore loin, l’échéance se prépare déjà. Avec une question clefs à régler : quelle tête de liste, entre Stéphane Séjournée, candidat « naturel », Pascal Canfin ou Thierry Breton, saura le mieux incarner la majorité pour affronter l’extrême droite.
Alors que les députés planchent sur la réforme de leurs questions d’actualité au gouvernement, l’une des pistes serait de prévoir 30 minutes de questions à la première ministre le mercredi… jour des QAG du Sénat. De quoi « percuter complètement notre dispositif », s’inquiètent les sénateurs. Du côté de la présidence de l’Assemblée, on parle juste de « piste exploratoire ».
On connaît maintenant la composition du bureau de la Haute assemblée, où tous les groupes politiques sont représentés en fonction de leur poids. Plusieurs présidences de commissions sont aussi renouvelées.
Le 133 sénateurs LR ont départagé, lors d’un vote à bulletin secret, les candidatures internes pour les présidences de commissions. Un « vent de dégagisme » s’est exprimé, entrainant un renouvellement. Cédric Perrin prend ainsi la suite aux affaires étrangères. Une seule femme sera à la tête d’une commission, avec Dominique Estrosi Sassonne, aux affaires économiques.
Les sénateurs LR ont départagé, lors d’un scrutin interne, les candidats aux postes clefs du Sénat. Une volonté de renouvellement apparaît, alors que Christian Cambon, qui était jusqu’ici à la tête de la commission des affaires étrangères, n’a pas réussi à être élu à la questure.
Les sénateurs PS ont désigné, lors d’un scrutin interne, leurs candidats pour les postes clefs au Sénat. Claude Raynal l’a emporté d’un cheveu devant Rémi Féraud pour la commission des finances. La questure a fait l’objet de négociations entre courants du PS. Elle revient à une femme, pour la première fois depuis 1959, avec Marie-Arlette Carlotti. Quant à la vice-présidence, elle a engendré quelques tensions…
Plus vieux groupe politique de l’histoire parlementaire française encore en action, le Rassemblement démocratique et social européen a élu sa nouvelle présidente, la sénatrice des Hautes-Pyrénées, Maryse Carrère. Elue du PRG, à l’image d’un groupe dont les sénateurs penchent légèrement plus à gauche, elle entend garder l’esprit de pluralité. Le RDSE compte aussi plusieurs élus de centre-droit et beaucoup sont Macron compatibles. « Nous sommes centristes avant tout », résume la présidente.
A lui seul, il représente l’institution. Gérard Larcher s’apprête à être réélu président du Sénat pour la cinquième fois, le 2 octobre. Une longévité qui fait figure d’exception dans le paysage politique actuel. Depuis sa première élection en 2008 au Plateau, le sénateur LR a su imprimer sa marque sur la Haute assemblée.
Fraîchement réélus dimanche dernier pour une moitié d’entre eux, certains sénateurs font l’objet de toutes les attentions. Si on connaît déjà les grands équilibres politiques du Sénat, les négociations vont bon train pour aller chercher le sénateur qui fera la différence dans la répartition des postes clefs, à la proportionnelle. Ils ont jusqu’à mardi pour choisir leur groupe politique. Entre convictions et chants des sirènes.
Le sénateur de l’Oise, réélu dimanche sans investiture LR, quitte le groupe de Bruno Retailleau pour rejoindre celui d’Hervé Marseille. L'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy s’était rapproché d’Emmanuel Macron, appelant à un pacte de gouvernement entre LR et la majorité présidentielle.