Fustigeant les silences et « la langue de bois » du Premier ministre, qui n’a toujours pas présenté de pistes budgétaires deux semaines après sa nomination, l’intersyndicale a décidé de maintenir la pression sur l’exécutif avec une nouvelle journée de mobilisation, le 2 octobre. De son côté, le patronat s’inquiète de voir le débat se concentrer sur les questions fiscales.
Le patron du Medef, Patrick Martin, a officialisé ce mercredi 24 septembre la tenue d’un « énorme meeting » du patronat le 13 octobre prochain. L’annonce intervient à l’issue d’un entretien à Matignon avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, aux côtés des représentants de la CPME et de l’U2P.
Les huit organisations syndicales reçues par le Premier ministre ce 24 septembre ressortent « en colère » de leur entretien, et estiment de pas avoir eu de réponses concrètes à leurs demandes. Elles annoncent une nouvelle mobilisation sociale le 2 octobre.
Au micro de Public Sénat ce vendredi 19 septembre, l’ancien secrétaire général de Force ouvrière a salué l’ampleur de la mobilisation intersyndicale du 18 septembre contre les économies budgétaires. Jean-Claude Mailly estime que l’exécutif subit désormais les conséquences de plusieurs années de déconsidération des partenaires sociaux.
Si le Premier ministre s’est engagé à recevoir les syndicats « dans les prochains jours », ceux-ci lui donnent jusqu’au 24 septembre pour répondre à une liste de revendications présentées ce vendredi matin, parmi lesquelles la taxation des très hauts patrimoines et l’abandon du recul de l’âge l’égal de départ à la retraite à 64 ans. Faute de quoi, ils décideront d’une nouvelle journée de mobilisation.
Plusieurs centaines de milliers de personnes – plus d’un million de personnes selon la CGT – ont défilé ce jeudi 18 septembre partout en France contre les mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement de François Bayrou. Une mobilisation massive à l’appel de l’intersyndicale, de nouveau réunie deux ans et demi après la contestation de la réforme des retraites, mais qui s’était soldée par un échec des revendications. Parmi les salariés, « il y a une demande d’unité syndicale », souligne Dominique Andolfatto, universitaire spécialiste du syndicalisme.
« Budget Bayrou : ça suffit ! » Après l’annonce d’une cure d’austérité couplée d’une « année blanche » pour le budget 2026, les huit principaux syndicats de salariés de France s’unissent dans une pétition pour exiger « l’abandon des mesures ». Une première depuis le mouvement des retraites en 2023.
Lundi 23 juin, les négociations entre syndicats et patronat ont abouti à un échec du conclave sur les retraites. François Bayrou qui appelle malgré tout, les partenaires sociaux à trouver « une voie de passage » sur le dossier, se retrouve fragilisé politiquement. « Si le statu quo devient la conclusion de cet échec » du conclave, « nous avons toujours dit que dans ce cas, nous prendrions nos responsabilités », lance ce mardi 24 juin Patrick Kanner, invité de la matinale de Public Sénat.
À quelques heures de la fin du conclave sur les retraites, ce mardi 17 juin, l’hypothèse d’un retour sur l’âge légal de départ est définitivement enterrée. À ce stade, partenaires sociaux et patronat ne parviennent pas à s’accorder sur une meilleure prise en compte de la pénibilité.
A la veille de l’épilogue supposé des réunions des partenaires sociaux sur la réforme des retraites de 2023, le Premier ministre affiche son optimisme. Mais alors que la négociation finale se cristallise sur le sujet de la prise en question de la pénibilité et de l’usure professionnelle, la CFDT et le Medef demeurent l’un et l’autre prudents sur l’issue de ces cinq mois de dialogue.
Le gouvernement a présenté ce 7 mai en Conseil des ministres le projet de loi qui doit transposer dans la législation l’accord interprofessionnel conclu l’an dernier par les partenaires sociaux.
A l’appel des syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminots, le mouvement de grève à la SNCF débute ce lundi. Si le début de semaine s’annonce plutôt calme, le trafic risque d’être beaucoup plus perturbé à partir de jeudi. On fait le point.