Ce week-end à Arras, Gabriel Attal a posé les jalons d’une candidature à la présidentielle de 2027. Comme d’autres candidats potentiels au centre, le secrétaire général de Renaissance a pris ses distances avec le bilan du Président de la République. Pas de quoi le démarquer de ses concurrents, car l’espace politique du bloc central s’est restreint en 10 ans.
Gabriel Attal fait sa rentrée politique, ce week-end, à Arras, où il espère marquer les esprits lors d’un « grand meeting ». Il entend « dresser ce chemin d’espoir qui est de repenser globalement notre modèle », explique la députée Renaissance Prisca Thévenot, proche de l’ex-premier ministre. L’objectif du parti est bien « d’avoir un candidat à l’élection présidentielle », confie un cadre. Mais son ambition à peine voilée interroge, jusqu’en interne…
Les Républicains ont évité une guerre fratricide, en soutenant officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. La liste de la ministre de la Culture devra comporter une majorité de candidats LR de quoi laisser ouverte l’hypothèse d’une liste d’union avec les macronistes parisiens, qui ne se bousculent pas pour apporter leur soutien à la maire du VII arrondissement de Paris.
Dénonçant un « backlash antiécologique », le parti Renaissance entend se démarquer des LR et conserver son prisme écologique, que le parti mêle à l’économie et à la production. En présentant ses mesures pour « une nouvelle donne économique et climatique », Gabriel Attal compte faire de « l’écologie l’affaire de tous ». Il espère aussi « porter à environ 3.000 euros net le salaire médian ».
La formation de Gabriel Attal entend attirer de nouveaux « talents » pour le scrutin local et mise sur « L’académie des municipales », présentée comme « la plus grande école de formation locale jamais créée par un parti ». Renaissance a déjà désigné 214 « pilotes » dans les villes moyennes. Mais les ambitions restent modestes.
Les difficultés s’accumulent entre LR et l’ex-majorité présidentielle, entre tensions sur le texte énergies ou celui sur les modes de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Quand les macronistes accusent les LR de ne pas « pas avoir de colonne vertébrale », les sénateurs LR reprochent à leurs alliés d’être peu à l’écoute. De mauvais augure pour le budget…
Après avoir grimpé en mars à la faveur de ses positions sur la scène internationale, la popularité d’Emmanuel Macron s’est de nouveau érodée le mois dernier. Le président de la République récolte désormais 73% d’opinions défavorables, selon le nouveau baromètre d’Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. La cote de François Bayrou reste stable, mais toujours à un niveau très bas de 23% d’opinions favorables.
A un an des municipales, Renaissance se lance déjà dans la bataille. Le parti de Gabriel Attal vient de désigner ses 20 premiers chefs de file, dont Thomas Cazenave à Bordeaux, ou Violette Spillebout à Lille. Pour Lyon, l’ex-premier ministre a rencontré l’ancien patron de l’OL, Jean-Michel Aulas. S’il affiche quelques « ambitions », Gabriel Attal aborde l’élection avec « humilité ».
Alors que Bruno Retailleau vient de déclarer sa candidature à la présidence des Républicains, les regards se tournent vers 2027. « Toutes les ambitions sont légitimes », observe le président du groupe Renaissance au Sénat. Mais pour François Patriat, seule une candidature unie de la droite et des macronistes permettra de l’emporter.
L’ancienne première ministre a retiré sa candidature pour le poste de secrétaire général de Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, au profit d'une « candidature d'union » avec Gabriel Attal, a appris ce mardi l’AFP.
Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
L’aile gauche de l’ex-majorité présidentielle renâcle devant certains noms qui circulent depuis hier soir pour le gouvernement de Michel Barnier. Ceux des droitiers Bruno Retailleau ou Laurence Garnier font grincer des dents. Cette dernière ne devrait finalement pas être nommée. Ceux qui plaident pour un élargissement à gauche posent leurs conditions pour soutenir l’équipe du nouveau Premier ministre.