Les chefs de file de la gauche sénatoriale ont été reçus au Conseil constitutionnel ce jeudi 6 avril. Pendant une heure, ils ont défendu le recours commun qu’ils ont déposé auprès des Sages pour faire invalider la réforme des retraites. Pour Patrick Kanner, le président du groupe PS, les conditions d’examen du texte « posent un vrai problème sur la place du Parlement dans nos institutions ».
Une commission mixte paritaire est parvenue à établir un texte de compromis, ce jeudi 6 avril, entre le Sénat et l’Assemblée nationale sur la proposition de loi dite « Rist ». Ses conclusions, adoptées à l’unanimité par les participants, doivent encore être soumises à un vote des deux chambres pour une adoption définitive.
Sur notre antenne, Hervé Marseille, le président du groupe Union centriste au Sénat, estime que le gouvernement ne pourra pas relancer son train de réformes tant qu’il n’aura pas réussi à remettre les syndicats autour de la table.
En audition devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur a été interrogé sur la subvention publique perçue par la Ligue des droits de l’homme, qui dénonce régulièrement les violences policières en marge des manifestations. Gérald Darmanin a déclaré qu’elle « mérit [ait] d’être regardée ». Au micro de Public Sénat, Patrick Kanner, le président du groupe socialiste au Sénat, dénonce ces propos et estime que le locataire de la place Beauvau « est en train de dépasser les bornes ».
Élisabeth Borne s’est entretenue ce mercredi matin avec les représentants de l’intersyndicale. Un échange qui a tourné court devant le refus de l’exécutif de revenir sur la réforme des retraites et le relèvement de l’âge de départ.
La rencontre entre l’intersyndicale et la Première ministre a tourné court ce mercredi 5 avril, cette dernière ayant refusé de remettre sur la table des discussions le report de l’âge légal de départ à la retraite. Les syndicats appellent désormais à une large mobilisation pour la journée de 6 avril.
Le Sénat sera renouvelé de moitié en septembre prochain. Les sièges concernés sont ceux des départements 37 à 66, ceux de l’Île-de-France, de Paris, ainsi que plusieurs territoires d’Outre-mer et six sièges de sénateurs de l’étranger.
Le gouvernement travaille à une remise à plat de l’agenda parlementaire. Pour sortir de la crise déclenchée par la réforme des retraites, Élisabeth Borne a été chargée de revoir le calendrier des réformes après consultations des groupes parlementaires, des leaders d’oppositions et des syndicats. Un calendrier particulièrement chargé au regard des annonces faites ces derniers mois, alors qu’au Sénat, la fin de la session parlementaire devrait être bousculée par les élections sénatoriales de septembre.
Les travaux de la Convention citoyenne sur la fin de vie serviront d’appui à un nouveau projet de loi, présenté avant la fin de l’été, a annoncé Emmanuel Macron ce lundi. Le chef de l’Etat souhaite associer les parlementaires à son élaboration. Les sénateurs socialistes rappellent qu’ils ont déjà porté une proposition de loi en faveur d’une aide active à mourir. La droite, en revanche, défend la législation actuelle, encore mal appliquée.
Le Conseil constitutionnel devrait censurer les cavaliers sociaux (Index senior, CDI senior) contenus dans la réforme des retraites. Mais censurera-t-il toute la réforme car le gouvernement a choisi de la faire passer par l’article 47-1, le PLFSSR, ce qui constituerait un « détournement de procédure » ? Eclairages de constitutionnalistes.
Invité ce vendredi de l’émission « Extra Local » sur Public Sénat, Éric Tardieu, le directeur général de l’Office international de l’eau, une association d’utilité publique, estime que le plan eau dévoilé par Emmanuel Macron ne va pas assez loin dans le domaine agricole. Au-delà des mesures de sobriété et du développement de nouvelles technologies, il appelle au lancement d’une vaste réflexion sur les types de culture et les modes de production.
Alors que les syndicats vont être reçus la semaine prochaine à Matignon, LFI et le PCF veulent organiser une marche de parlementaires vers l’Elysée. Invitée ce vendredi de l’émission « Parlement Hebdo », sur LCP et Public Sénat, Sandrine Rousseau (EELV) fait valoir la volonté de mettre le président de la République face à « ses responsabilités ».