Les parlementaires LR veulent négocier avec le Premier ministre et les autres partis du socle commun un « contrat de gouvernement », autour de quelques priorités, avant toute entrée dans la future équipe ministérielle. Sur certains sujets, des LR sont prêts à évoluer et à arrondir les angles.
Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.
Les sénateurs LR reconnaissent beaucoup de qualités dans le profil du nouveau Premier ministre, un ancien du parti gaulliste. Mais beaucoup estiment que sa tâche sera aussi difficile que ses prédécesseurs. Le parti demande d’ailleurs formellement un « accord clair » de gouvernement.
La France fait parler d’elle dans les journaux de nos voisins et partenaires. Il n’est pas rare que le changement de Premier ministre, le cinquième en l’espace de 20 mois, apparaisse à la Une de la presse internationale. Les commentaires de la situation d’un des pays moteurs en Europe sont particulièrement critiques.
Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat (LR) se félicite de l’accord trouvé entre le Crédit agricole et le Parquet national financier. L’établissement bancaire accepte de payer 88 millions d’euros, en échange de l’abandon des poursuites. Comme d’autres grandes banques, elle était poursuivie dans l’affaire des CumCum, ces fraudes aux arbitrages de dividendes.
Les présidents des trois groupes de gauche au Sénat appellent Emmanuel Macron à choisir un Premier ministre issu de la gauche, pour préparer un gouvernement en « rupture » avec la politique menée depuis 2017.
Les projets de décrets pour doubler les franchises sur les médicaments et les actes paramédicaux restent une option du Premier ministre, malgré l’opposition de l’Assurance maladie. Au Sénat, des parlementaires critiquent également les choix du gouvernement, certains reconnaissent toutefois le caractère très dégradé des comptes.
En pleine incertitude politique, le taux des obligations françaises est revenu à des niveaux jamais observés depuis 14 ans et la crise des dettes souveraines de la zone euro. Une remontée qui s’accompagne d’autres indicateurs préoccupants pour la France, mais dont les effets sur le coût de la dette se feront ressentir au long cours.
Les groupes du socle commun, les groupes de droite et du centre au Sénat, poursuivent leur travail pour des propositions budgétaires communes, malgré l’incertitude politique générée par le vote de confiance du 8 septembre. La Haute assemblée veut se tenir prête pour maintenir un effort significatif dans le budget 2026, proche de celui de François Bayrou.
Le Premier ministre se dit « ouvert » à réexaminer sa proposition de suppression de deux jours fériés, très impopulaire dans l’opinion, mais également chez une majorité de parlementaires. Il précise toutefois que la mesure devra être remplacée par des propositions avec un rendement similaire.
La crainte de nouvelles difficultés politiques pour faire adopter un budget et réduire le déficit public relance une fois de plus les questions sur la trajectoire de la dette, majoritairement détenue par des acteurs étrangers. Pour le moment, cette répartition traduit une force, mais pourrait devenir problématique, en cas d’aggravation des problèmes budgétaires, selon des experts.
Le gouvernement est en train de finaliser un projet de loi relatif à la lutte contre les fraudes sociales et fiscales. Le texte reprend des dispositions qui avaient été censurées dans les derniers textes budgétaires, et intègre de nouvelles prérogatives pour mieux armer l’administration face aux comportements frauduleux.