Place Publique a planché depuis neuf mois sur une ébauche de programme, présentée par Raphaël Glucksmann. « Si on aspire à prendre les rênes du pays, c’est fondamental d’avoir une offre politique à gauche, prête à gouverner », lance l’eurodéputé. Mais avant une éventuelle candidature, l’enjeu sera de créer la « dynamique », en revendiquant une ligne « claire ».
Voulue par Emmanuel Macron, la convention citoyenne sur les temps de l’enfant doit mener une réflexion notamment sur la question sensible des rythmes scolaires, dont la durée des grandes vacances. Au Sénat, les sénateurs pointent soit le principe même de la convention, ou regrettent un champ de travail trop restreint, ou tombant à côté.
Au regard des divisions au plan national, c’est un tour de force. A Agen, toutes les composantes de la gauche ont pourtant réussi à faire l’union en vue des municipales, du PS aux Ecologistes, en passant par le PCF, Place Publique et même LFI. Les enjeux locaux ont facilité le rassemblement. L’accord du NFP a aussi laissé des traces…
Le 81e congrès du PS, à Nancy, qui a vu Olivier Faure être réélu, a été marqué par la division des socialistes sur le rapport à LFI, au point d’éclipser les questions de fond. Le parti sort divisé. Mais il doit maintenant aborder les municipales et préparer son projet pour 2027.
Nicolas Mayer-Rossignol et Olivier Faure, réélu premier secrétaire du PS, ne sont pas parvenus à un accord pour intégrer toutes les sensibilités politiques dans la direction. Le maire de Rouen sera avec ses amis dans une minorité qui entendra faire entendre sa voix, avec à la clef un parti toujours coupé en deux.
La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.
Réunis à Nancy pour leur congrès, les militants PS appellent leurs responsables à se retrouver. Malgré la victoire d’Olivier Faure, les discussions avec les amis de Nicolas Mayer-Rossignol pour tenter le rassemblement ne sont pas sûres d’aboutir.
Les ministres de Bercy, Eric Lombard et Amélie de Montchalin, mettent sur la table leur volonté d’engager la « baisse du nombre de fonctionnaires ». « On ne confirme pas », tempère cependant l’entourage de Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction publique. Au Sénat, le sujet fait débat. « C’est évident qu’il faut le faire », soutient le sénateur LR Claude Nougein, quand l’écologiste Thomas Dossus dénonce « la logique de l’austérité qui commence à s’installer ».
Le groupe écologiste du Sénat va défendre jeudi le texte sur la taxe Zucman, déjà adopté par les députés. Ce dispositif anti-abus et une « contribution différentielle », explique l’économiste Gabriel Zucman, qui vise les patrimoines de plus de 100 millions d’euros. De quoi rapporter 20 milliards d’euros. Si la droite va s’opposer au Sénat, des centristes soutiennent l’idée.
Depuis la dissolution, la majorité très relative à l’Assemblée ne permet plus au gouvernement de porter de grandes réformes. Plutôt que des projets de loi, il s’appuie sur les propositions de loi, texte d’origine parlementaire. Si de nombreux textes sont adoptés, la plupart n’ont qu’une portée limitée.
Le 9 juin 2024, Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée nationale. Il s’agit d’un droit encadré par la Constitution, que le chef de l’Etat ne peut utiliser à sa guise. Mais en pratique, quelques questions se posent…
Après une nuit en forme de psychodrame, Olivier Faure conserve son poste à la tête du PS. « La ligne stratégique d’Olivier Faure est majoritaire », salue la sénatrice PS Corinne Narassiguin, qui reconnaît que le « parti reste coupé en deux ». « Déçu », Patrick Kanner, patron des sénateurs PS, souligne que « la remontada de Nicolas Mayer Rossignol a failli réussir ». Olivier Faure tend la main à l’autre camp, qui doit dire s’il est prêt à rejoindre la direction.