Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Temps de lecture :
2 min
Publié le
Mis à jour le
« Notre Constitution est si bien faite qu’il ne peut y avoir de cataclysme budgétaire », a d’abord tenu à souligner la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman après le vote à l’unanimité de la chambre haute du projet de loi spéciale.
Lors des prises de paroles sur ce texte, la droite du Sénat a brocardé « l’irresponsabilité » des élus qui ont voté la motion de censure du gouvernement Barnier il y a 15 jours. « Est-ce responsable d’accepter de constituer un gouvernement dès lors qu’on a perdu les élections ? […] La censure est arrivée, car il y a eu un mépris démocratique », a répondu la sénatrice.
Après la dégradation d’un cran de la note souveraine de la France dans la nuit de vendredi à samedi, par l’agence de notation Moody’ s en raison d’une « fragmentation politique plus susceptible d’empêcher une consolidation budgétaire significative », Cécile Cukierman dénonce « l’immixtion des agences de notation dans le débat démocratique français ».
Au lendemain de son entretien avec le nouveau Premier ministre, François Bayrou la sénatrice est plutôt pessimiste sur son avenir à Matignon. « Il ne rassemblera pas et ne fédérera pas, donc nous n’aurons pas de réorientation de choix politiques dans notre pays […] Les accords politiques qu’il entend construire ne sont pas ceux issus des urnes du scrutin du mois de juin et juillet dernier ».
Cécile Cukierman plaide, avec d’autres élus, pour un projet de loi d’urgence qui permettrait de mettre en œuvre les dispositions les plus consensuelles du budget 2025, comme la défiscalisation des pourboires, l’extension du prêt à taux zéro, les dispositions budgétaires attendues par les agriculteurs, l’utilisation des titres-restaurant, ou l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu, dès le mois de janvier. « Il y a un impératif pour avoir au plus vite, un projet de loi […] qui vise à combler les lacunes de cette loi spéciale. Celui-ci pourra être examinée dès que le gouvernement sera nommé », a-t-elle insisté se disant prête à revenir dans l’hémicycle pour l’examiner dès les premiers jours de janvier.
Pour aller plus loin