Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Théodore Azouze
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Une dynamique plus forte que celle de son adversaire. D’après le dernier baromètre Odoxa réalisé avec Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale, Bruno Retailleau est considéré comme un bien meilleur candidat pour son camp que Laurent Wauquiez dans l’optique d’une candidature à l’élection présidentielle. Les deux hommes sont en campagne ces dernières semaines pour remporter la présidence des Républicains. Le vote des adhérents pour décider de leur futur chef de file aura lieu les 17 et 18 mai prochains.
Dans le détail, le ministre de l’Intérieur, proactif dans le débat public depuis son arrivée au gouvernement en septembre dernier, est considéré comme un bon candidat pour son camp pour 45% des Français interrogés. Il se situe très loin devant son concurrent Laurent Wauquiez, qui constituerait une bonne option pour son courant politique selon 29% des interrogés. La situation paraît encore plus critique en se penchant sur les réponses pour la même question de la part des sympathisants LR uniquement. De nouveau, Bruno Retailleau est largement plébiscité (86%) par rapport à son rival (55%).
Par ailleurs, le constat est peu ou prou le même en ce qui concerne le taux d’adhésion remporté par les deux candidats. Bruno Retailleau atteint la 5ᵉ place du palmarès de l’adhésion, avec 31% de Français que le soutiennent ou éprouvent de la sympathie pour lui. Laurent Wauquiez, lui, n’est que 17ᵉ de ce classement, récoltant 17% d’adhésion.
Enfin, même en élargissant au taux d’adhésion obtenu chez l’ensemble des sympathisants du « socle commun » (Renaissance, LR, MoDem, UDI), l’ex-sénateur vendéen devance le patron des députés de la « Droite républicaine » à l’Assemblée nationale (67% contre 38%). Il n’est précédé que par Édouard Philippe (77%) et Gabriel Attal (67%). Le maire du Havre est en outre considéré selon les Français interrogés comme un meilleur candidat pour représenter le bloc central à une élection présidentielle (56%) que le chef de Renaissance (46%).
Malgré ces résultats favorables pour Bruno Retailleau, rien n’est joué pour le scrutin interne dans quelques semaines. « À droite, le duel Wauquiez-Retailleau pour la présidence de LR est très incertain dans les “urnes” puisque nul ne connaît le positionnement actuel des adhérents qui auront à choisir entre les deux “impétrants” », souligne Gaël Sliman, président d’Odoxa. « Mais dans l’opinion en tout cas, le match est totalement “plié” en faveur du ministre de l’Intérieur. » En revanche, le ministre de l’Intérieur semble pour le moment bien loin de pouvoir se qualifier pour le second tour en cas de candidature à l’élection présidentielle, récoltant seulement entre 9,5% et 10% des intentions de vote.
De l’autre côté de l’échiquier politique, le baromètre du mois d’avril permet aussi de tirer des enseignements sur les dynamiques des différentes personnalités politiques de gauche. Principale information : l’eurodéputé PS-Place publique Raphaël Glucksmann est la figure la plus appréciée de son camp pour l’ensemble du panel interrogé, avec 25% d’adhésion. Il se situe deux points devant le député écologiste (ex-LFI) François Ruffin, l’ancien président de la République François Hollande et le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, tous les trois à 23%. Alors que le prochain congrès du PS a lieu en juin prochain, l’actuel Premier secrétaire Olivier Faure, candidat à sa réélection, n’engrange que 16% d’adhésion.
Raphaël Glucksmann constitue aussi l’une des deux personnalités les mieux placées au premier tour de l’élection présidentielle, si elle avait lieu dimanche prochain. Il oscille entre 11,5% et 12% d’intentions de vote dans ce nouveau sondage… à hauteur de Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file de la France insoumise obtiendrait également 12% des suffrages exprimés. Mais selon la même étude d’opinion, il concentre dans le même temps un taux de rejet (68%) plus fort que celui de n’importe quelle autre personnalité politique française. « Jean-Luc Mélenchon suscite beaucoup de rejet et peu d’adhésion, y compris dans son propre camp au sens large (le “peuple de gauche”), et d’autres personnalités politiques de son “écosystème politique” sont bien plus appréciées que lui », analyse Gaël Sliman.
Méthodologie
L’enquête a été réalisée les 23 et 24 avril 2025, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris dans un intervalle entre 17,5 % et 22,5 %, ou entre 77,5 % et 82,5 %. Dans le cas de ce baromètre, les marges d’erreur des intentions de vote s’établissent selon le score visé, entre plus ou moins 1,8 et 4,1 points.