Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
C’est en personne, face aux caméras, que Nicolas Sarkozy a réagi à l’annonce du jugement dans l’affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Le tribunal de Paris a condamné ce jeudi l’ancien président de la République à cinq ans de prison pour avoir « laissé ses proches » démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d’obtenir un financement illégal de sa campagne de 2007.
Il est condamné dans ce procès pour association de malfaiteurs. Même en cas d’appel, le sixième président de la Ve République française (2007-2012) sera incarcéré au cours des prochaines semaines, en raison du mandat de dépôt différé avec exécution provisoire. Un coup de tonnerre et une première dans l’histoire. Jamais un ex-président n’est allé derrière les barreaux.
« Je demande aux Français, qu’ils aient voté pour moi ou non, […] d’apprécier ce qu’il s’est passé. La haine n’a donc décidément aucune limite. J’assumerai mes responsabilités. Je déférerai aux convocations de la justice et s’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute. Je suis innocent. Cette injustice est un scandale, je ne m’excuserai pas de quelque chose que je n’ai pas fait », a réagi Nicolas Sarkozy devant la salle d’audience.
Il dénonce une décision « d’une gravité extrême pour l’état de droit », une « injustice insupportable ». « Naturellement, je ferai appel », annonce l’ancien chef de l’Etat, « sans doute, je devrai paraître les menottes aux mains devant la Cour d’appel ».
« Sur trois délits, j’ai été relaxé, il n’y a pas de financement prouvé, pas de corruption. Je suis donc condamné pour avoir prétendument laissé faire deux de mes collaborateurs qui auraient eu l’idée d’un financement illégal de ma campagne », souligne l’ex-chef de l’Etat, qui remarque que le tribunal a « déclaré solennellement que le document de Mediapart, qui était à l’origine de cette procédure, était, je cite, un faux ».
« Pas de financement illégal de campagne, pas d’enrichissement personnel et la conclusion qu’en tire le tribunal, c’est que je dois passer 5 années en prison. Alors même qu’on connaît mon adresse, qu’on peut me reconnaître dans la rue, […] le tribunal prononce l’exécution provisoire pour me voir dormir en prison le plus tôt possible », dénonce-t-il.
« Ceux qui me haïssent à ce point pensent m’humilier. Ce qu’ils ont humilié aujourd’hui, c’est la France, l’image de la France et si quelqu’un a trahi les Français, ce n’est pas moi. C’est cette injustice invraisemblable à laquelle vous venez d’assister », ajoute Nicolas Sarkozy, qui conclut : « Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour prouver ma complète innocence ».
Pour aller plus loin