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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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La sénatrice écologiste des Français de l’étranger Mélanie Vogel était l’invitée de la matinale de Public Sénat ce vendredi matin. Alors que le gouvernement devrait être annoncé avant dimanche et que les rumeurs de noms bruissent, elle revient sur ce qu’elle en attendait.
La sénatrice écologiste a des mots durs pour le gouvernement à venir. « Pour moi, ce sera un gouvernement de morts vivants, parce qu’il n’est animé par aucune vie démocratique en lien avec la société, les citoyens et les élections », juge-t-elle. Elle dénonce une anomalie démocratique et regrette un gouvernement composé de « macronistes et de LR », « avec à sa tête un des représentants du parti qui est quand même celui qui a raté toutes les élections depuis 2022, quatre de suite, qui est donc à la marge, à la fois du Parlement, des électeurs et de la société ».
Mélanie Vogel juge sévèrement Emmanuel Macron sur son choix de Michel Barnier pour Matignon. « On a un Président qui refuse viscéralement l’alternance politique et qui choisit de nommer quelqu’un qui pourrait, il l’espère, faire la continuité avec ses politiques ». Membre du Nouveau front populaire, la sénatrice écologiste avait plaidé pour la nomination de Lucie Castets comme Première ministre. « Je ne crois pas que Lucie Castets aurait nécessairement été censurée », affirme-t-elle sur le plateau de Public Sénat. Pour elle, des membres de la coalition présidentielle auraient pu ne pas censurer immédiatement un gouvernement du NFP, d’autant plus après que Jean-Luc Mélenchon avait affirmé que la France Insoumise acceptait de ne pas y participer. « Je ne pense pas qu’il y ait, au sein de la macronie, une envie incontrôlable de gouverner avec le RN et les LR », estime-t-elle.
Selon elle, des membres de Renaissance sont en train de s’interroger sur leur soutien au prochain gouvernement, car celui-ci ne tiendrait qu’avec le soutien du Rassemblement national. « Emmanuel Macron ne tient et ne tiendra que tant que l’extrême-droite voudra bien qu’il tienne », a-t-elle affirmé, « il avait deux choix : soit il désignait Lucie Castets et son camp était tenu de faire fonctionner ce gouvernement, soit il désignait quelqu’un de son camp, qui est de facto dans les mains de l’extrême-droite ». Le choix du Président de ne pas nommer la candidate du NFP le place pour elle dans la deuxième catégorie.
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