La France a progressivement glissé dans la catégorie des plus mauvais élèves européens en matière de déficit et d’endettement public. Un écart qui s’est accélérée à partir de la crise sanitaire.
Fustigeant les silences et « la langue de bois » du Premier ministre, qui n’a toujours pas présenté de pistes budgétaires deux semaines après sa nomination, l’intersyndicale a décidé de maintenir la pression sur l’exécutif avec une nouvelle journée de mobilisation, le 2 octobre. De son côté, le patronat s’inquiète de voir le débat se concentrer sur les questions fiscales.
Le rapport de la Cour des comptes sur le modèle financier d’EDF confirme les inquiétudes exprimées sur divers bancs du Parlement. Les magistrats appellent l’Etat à clarifier sur qui reposera le financement des investissements structurels nécessaires, notamment la relance du nucléaire, entre EDF, l’Etat et les consommateurs.
Le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale, Marc Fesneau, replace dans le débat public la proposition d’un impôt sur la fortune improductive, qui rapprocherait l’actuel IFI de l’ancien ISF. La proposition est devenue au fil des ans l’un des marqueurs budgétaires du Sénat.
Avec sa proposition de taxe, Gabriel Zucman et la gauche ont réussi à mettre l’imposition des très hauts patrimoines à l’agenda politique. La droite et le centre commencent même à s’emparer du sujet en proposant des dispositifs moins ambitieux, mais qui dénotent un changement d’atmosphère du débat public.
La Cour des comptes publie un rapport cinglant sur la situation budgétaire de France Télévisions, qui devrait finir l’année en déficit de 40 millions d’euros, pointant notamment du doigt les « orientations contradictoires » de l’Etat. Ce constat intervient dans un contexte de fortes tensions entre l'audiovisuel public et les médias du groupe Bolloré.
Le Premier ministre annonce par voie de communiqué suspendre cette année, les nouveaux frais de communication des ministères, opérateurs publics et agences de l'Etat, avec pour objectif de les réduire de 20% l'an prochain.
Nommément mis en cause par Bernard Arnault, l’économiste Gabriel Zucman continue de défendre son mécanisme de taxation des plus hauts patrimoines. Le milliardaire assure de son côté déjà être « le tout premier contribuable français à titre personnel. » Une position qu’il avait déjà dû étayer devant la commission d’enquête sénatoriale sur les aides publiques aux entreprises. Retour sur les enseignements de son audition.
Au bord de l’abime en 2011, touché de plein fouet par la crise économique, le Portugal a réussi en 14 ans à assainir ses finances publiques. Aujourd’hui, le pays est érigé en modèle au sein de l’Union européenne, certains parlent même d’un miracle économique. Les leçons sont-elles transposables en France ? Eléments de réponse.
Alors que Sébastien Lecornu multiplie les consultations en vue d’un compromis budgétaire, de plus en plus de sénateurs à droite et au centre semblent s’être fait à l’idée d’un effort moins massif dans le budget 2026, que les 44 milliards d’euros de François Bayrou.
Si le Premier ministre s’est engagé à recevoir les syndicats « dans les prochains jours », ceux-ci lui donnent jusqu’au 24 septembre pour répondre à une liste de revendications présentées ce vendredi matin, parmi lesquelles la taxation des très hauts patrimoines et l’abandon du recul de l’âge l’égal de départ à la retraite à 64 ans. Faute de quoi, ils décideront d’une nouvelle journée de mobilisation.
L’inquiétude des dirigeants d’entreprise, alimentée par la crise politique, repart à la hausse. Les incertitudes de la politique budgétaire et économique entraînent des conséquences directes sur leurs décisions des prochains mois.
Jeudi 18 septembre, de nombreux secteurs devrait être impactés par les appels à la grève lancés par l’intersyndicale contre les mesures d’austérité qui pourraient figurer dans le budget 2026. De fortes perturbations sont à prévoir à la SNCF et dans le secteur de l'éducation. Le mouvement s’annonce également très suivi du côté des pharmacies.
Déjà formulée par Marine Le Pen en 2022, l'idée d'un impôt sur la fortune qui taxerait avant tout les actifs financiers, est ramenée sur la table par le RN. Une mesure « populiste » dans la forme, et qui ne s’adresserait pas réellement aux classes moyennes et populaires, selon l’économiste Simon-Pierre Sengayrac.
Patrick Martin, président du Medef, a annoncé qu’un « énorme meeting » serait organisé le 13 octobre prochain, pour « rééquilibrer et apporter de la rationalité » au débat sur le budget. Même s’ils ne sont pas adeptes des manifs et autres chants révolutionnaires, les patrons se mobilisent bien pour défendre leurs intérêts. On fait le point avec Michel Offerlé, professeur émérite de science politique, professeur à l’ENS et spécialiste du patronat.
De nombreuses figures du monde de l’entreprise ont exprimé ces dernières semaines leur rejet de la taxe Zucman, qui imposerait à hauteur de 2% le patrimoine des 1800 foyers les plus riches en France. La mesure, défendue par la gauche, est qualifiée de « contre-productive » par une trentaine de dirigeants de la tech. Qu’en est-il vraiment ? Réponse avec deux économistes aux visions opposées sur la question.
À l’approche des débats budgétaires au Parlement, le rapport sénatorial sur l’utilisation des aides publiques versées aux entreprises continue d’irriguer le débat public, tout comme le périmètre de ces dernières.
L’agence de notation Fitch doit publier sa décision dans les prochaines heures sur la note souveraine de la France. Elle est la première des plus importantes agences à communiquer cet automne. La perte du « double A », si elle intervenait, reléguerait la France dans une catégorie inférieure.
L’idée d’une taxe sur les plus hauts patrimoines obsède le débat politique à l’approche des échéances budgétaires. En juin dernier, le Sénat a voté contre l’instauration d’un impôt plancher de 2% sur les fortunes de plus de 100 millions d’euros. Dans l’hémicycle, les échanges ont illustré des clivages idéologiques profonds sur les outils à privilégier pour réduire l’endettement public.
Le rapporteur général de la commission des finances du Sénat (LR) se félicite de l’accord trouvé entre le Crédit agricole et le Parquet national financier. L’établissement bancaire accepte de payer 88 millions d’euros, en échange de l’abandon des poursuites. Comme d’autres grandes banques, elle était poursuivie dans l’affaire des CumCum, ces fraudes aux arbitrages de dividendes.