« Emmanuel Macron s’obstine dans une voie à laquelle aucun socialiste ne participera », dénonce le numéro 1 du PS, Olivier Faure. Patrick Kanner, à la tête des sénateurs PS, se dit cependant prêt à « écouter » Sébastien Lecornu, tout en mettant « la barre très haut ». « C’est une provocation qui est dangereuse », dénonce l’écologiste Guillaume Gontard. La communiste Cécile Cukierman alerte sur « la crise politique profonde » dans laquelle s’enfonce le pays.
Les sénateurs LR reconnaissent beaucoup de qualités dans le profil du nouveau Premier ministre, un ancien du parti gaulliste. Mais beaucoup estiment que sa tâche sera aussi difficile que ses prédécesseurs. Le parti demande d’ailleurs formellement un « accord clair » de gouvernement.
Différents représentants du RN, dont Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont fustigé vendredi soir la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, signe selon eux que l’exécutif ne compte pas infléchir sa ligne politique. Appelant à un retour aux urnes pour démêler la crise politique, le RN pourrait censurer le nouveau chef de gouvernement dès que ses orientations budgétaires seront connues.
À 39 ans, celui qui fut longtemps considéré comme un « bon élève » de la droite, passé avec pragmatisme dans le camp macroniste, accède à Matignon. Discret et stratège, ce proche du Président s’est imposé comme un indispensable.
Le Président de la République, qui nomme l’un de ses plus proches ministres, est convaincu qu’« une entente entre les forces politiques est possible dans le respect des convictions de chacun », afin notamment « d’adopter un budget ». Retrouvez ici toutes les dernières informations.
Depuis les législatives de 2024, le RN oscille entre les appels à la stabilité et le vote de certaines motions de censure. Alors que le parti met en avant une stratégie de normalisation depuis de nombreuses années, ces aller-retours s’expliquent par le besoin que le RN a toujours eu de jouer sur deux tableaux : incarner une opposition au « système », mais aussi une alternative crédible. L’actualité judiciaire de Marine Le Pen pourrait aussi jouer dans l’arbitrage.
La France fait parler d’elle dans les journaux de nos voisins et partenaires. Il n’est pas rare que le changement de Premier ministre, le cinquième en l’espace de 20 mois, apparaisse à la Une de la presse internationale. Les commentaires de la situation d’un des pays moteurs en Europe sont particulièrement critiques.
Conséquence de son échec face au vote de confiance des députés lundi 8 septembre, François Bayrou a remis sa démission au président de la République en début d’après-midi.
Au lendemain de la chute du gouvernement Bayrou, députés et sénateur PS se sont réunis pour réfléchir à toutes les options possibles, tout en continuant à marteler leur demande d’un premier ministre de gauche. Ils profitent au passage d’une unité retrouvée, dans une séquence qui les replace, pour un temps, au centre du jeu.
Même si Bruno Retailleau ne cesse de répéter que la participation de LR au prochain gouvernement n’est pas « automatique », une grande majorité des élus de droite souhaiterait rester aux affaires. C’est ce qui est ressorti lors d’une réunion du conseil stratégique du parti.
A la sortie du comité stratégique du parti, le président de LR Bruno Retailleau a pressé le chef de l’Etat de nommer rapidement un Premier ministre. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a également esquissé les propositions qui conditionneront le maintien de sa formation politique au gouvernement qui ne sera « pas automatique », prévient-il.
Emmanuel Macron est déterminé à nommer un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours » a fait savoir l’Elysée dans un communiqué. François Bayrou doit lui remettre sa démission ce midi ou en début d’après-midi.
La chute du gouvernement de François Bayrou hier soir ouvre une nouvelle période de gestion des affaires courantes pour ses ministres. Que permet ce régime, qui n’est pas formellement défini dans la Constitution ?
À quelques heures de son départ, François Bayrou a fait publier mardi au Journal officiel les derniers décrets de son gouvernement. Ils concernent principalement la révision de MaPrimeRénov’, l’abaissement du taux de TVA pour les panneaux solaires et un soutien supplémentaire au marché des pompes à chaleur.
Les députés LR, pourtant membres du bloc gouvernemental, se sont divisés au moment de voter la confiance à François Bayrou, ce lundi après-midi à l’Assemblée nationale. Une situation qui trahit les hésitations de la droite à moins de deux ans de la présidentielle, tiraillée entre ses aspirations gouvernementales et la crainte d’être « sanctionnée dans les urnes au titre du macronisme ».
Pour les parlementaires du bloc central, l’après s’écrit toujours du côté du bloc central, malgré la chute de François Bayrou. « Les socialistes nous sanctionnent et il faudrait le lendemain matin les soutenir ? » s’étonne le président de l’UDI, Hervé Marseille. « Le chef de l’Etat doit nommer un premier ministre rapidement », pense le sénateur Renaissance, François Patriat, mettant en garde sur les « difficultés à avoir un budget dans les temps ».
Les présidents des trois groupes de gauche au Sénat appellent Emmanuel Macron à choisir un Premier ministre issu de la gauche, pour préparer un gouvernement en « rupture » avec la politique menée depuis 2017.
Sans surprise, les députés ont voté contre la confiance réclamée par François Bayrou à l’Assemblée. Un pari perdu pour le premier ministre, qui entraîne sa démission, plongeant le pays dans une nouvelle ère d’instabilité. Les regards sont désormais braqués vers l’Elysée. Emmanuel Macron doit nommer un nouveau premier ministre. A moins qu’il ne décide de dissoudre à nouveau…
Durant son passage à Matignon, François Bayrou n’a pas réellement pratiqué la politique du compromis et de l’ouverture à la gauche, alors qu’il a défendu cette méthode durant toute sa carrière politique. Retour sur cette promesse non tenue avec deux historiens Jean Garrigues et Christian Delporte.
Le procès en appel de l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026. Le calendrier de la cour d’appel de Paris a été annoncé ce 8 septembre.