Xavier Niel : « Je n’ai pas voté depuis 25 ou 30 ans et c’est une erreur »
Invité de l’émission « On va plus loin » à l’occasion de la « journée de l’entreprise » au Sénat , Xavier Niel, le patron de Free et copropriétaire du journal Le Monde a déclaré ne pas vouloir s’engager publiquement pour un candidat et a insisté sur les possibilités en France de pouvoir « créer, entreprendre et réussir ».

Xavier Niel : « Je n’ai pas voté depuis 25 ou 30 ans et c’est une erreur »

Invité de l’émission « On va plus loin » à l’occasion de la « journée de l’entreprise » au Sénat , Xavier Niel, le patron de Free et copropriétaire du journal Le Monde a déclaré ne pas vouloir s’engager publiquement pour un candidat et a insisté sur les possibilités en France de pouvoir « créer, entreprendre et réussir ».
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Xavier Niel, patron de Free et copropriétaire du journal Le Monde est optimiste et il le dit : « La France est un pays fantastique pour créer des entreprises (…) Les lois fiscales et entrepreneuriales [y] sont plus favorables qu’aux Etats-Unis (…) Aux Etats-Unis, on paie plus d’impôts pour les entrepreneurs et c’est beaucoup plus dur en terme de papiers et de complexité ». Un propos qui détonne face au discours alarmiste ambiant : « On a toujours l’impression que c’est mieux ailleurs (…) Non, l’herbe est super verte ici (…) C’est un pays où l’on peut créer, entreprendre et réussir en créant de grandes choses ».

Tellement optimiste que, même l’élection de Donald Trump est vue, pour Xavier Niel, comme « une chance fantastique » : « On a un garçon comme Donald Trump, qui fait tout pour nous aider. Il essaie de limiter des gens brillants d’aller aux Etats-Unis. Tant mieux ! Que ces gens brillants, qui avaient envie d’aller aux Etats-Unis viennent en France. Nous, on est ravis de les accueillir parce que ce sera eux qui créeront les grands succès de demain ».

 

Xavier Niel : "Je ne fais pas de politique"
01:55

 

Alors que l’interview se déroule dans les murs du Sénat, c’est l’occasion, pour le patron de Free, de rappeler son choix de ne pas s’engager publiquement en politique, balayant les rumeurs de soutien à Emmanuel Macron : « Je ne fais pas de politique (…) je n’ai pas voté depuis 25 ou 30 ans et c’est une erreur. Je ne milite pas du tout (...) Les hommes politiques doivent faire de la politique et les chefs d’entreprise doivent être chefs d’entreprise. A partir du moment où on essaie chacun de se mêler d’autre chose, je ne suis pas sûr que ça marche ». Mais très vite, Xavier Niel se positionne quand même un peu : « Tout candidat libéral me plait et dans ce sens, sauf erreur de ma part, François Fillon et Emmanuel Macron sont des libéraux. Ils vont dans le sens du libéralisme (…) Tout candidat qui est libéral, c'est-à-dire qui accepte que la libre entreprise soit quelque chose d’important, je suis ravi de le soutenir ».

 

Xavier Niel : "On n'est pas là pour contrôler, on est là pour aider une presse à exister et à avancer"
02:40

 

Quant aux risques de mise en danger du pluralisme face à la concentration des médias dans les mêmes mains, le copropriétaire du journal Le Monde avec Pierre Bergé et Matthieu Pigasse, codétenteurs de nombreux autres titres, Xavier Niel n’en voit pas chez lui : « Je ne pense pas qu’on trouve un lien très proche entre la ligne éditoriale du Monde diplomatique et la ligne éditoriale de Télérama ou de La vie catholique ».

« On n’est pas là pour contrôler, on est là pour aider une presse à exister et à avancer » conclut-il.

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