« On doit payer plus pour manger », explique le sénateur Bernard Jomier
Le sénateur, apparenté au groupe socialiste, considère qu’il est impossible d’avoir une alimentation à bas coût qui soit à la fois de qualité et qui rémunère suffisamment les producteurs.

« On doit payer plus pour manger », explique le sénateur Bernard Jomier

Le sénateur, apparenté au groupe socialiste, considère qu’il est impossible d’avoir une alimentation à bas coût qui soit à la fois de qualité et qui rémunère suffisamment les producteurs.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Ça n’est plus possible de continuer comme ça, il faut dire les choses ! » Le sénateur Bernard Jomier (apparenté PS) s’inquiète que la part de l’alimentation soit à « son plus bas historique » dans le budget des ménages. L’équation est insoluble avec d’autres attentes soulevées par les consommateurs et les professionnels. « On ne peut pas réclamer une alimentation qui rémunère correctement celui qui la produit, l’agriculteur, qui est de bonne qualité en termes nutritionnelle et de santé, et de payer aussi peu », explique ce médecin.

Le sénateur en a profité pour rappeler l’ambiance des débats au Sénat lors de l’examen de la loi Egalim cet été, et surtout la position de son ancien collègue Didier Guillaume. « J’ai porté ce point-là. Et un collègue m’a répondu : jamais je ne demanderai au consommateur de payer plus. Et il a été nommé ministre de l’Agriculture. Donc vous voyez le chemin qu’il y a à faire ! »

Lors d’une interview sur France Inter en octobre dernier, Didier Guillaume avait déclaré qu’il ne faisait « pas partie de ceux qui pensent que les Français sont prêts à payer plus pour avoir des produits de qualité ». Partisan d’une « revalorisation », qui devait être assumée par les « industriels et les grandes surfaces », il était convaincu que « la montée en gamme » devait se faire « pour tous, sans augmentation ».

Partager cet article

Dans la même thématique

France Protests
6min

Société

Mobilisation du 18 septembre : l’intersyndicale, clé d’un véritable retour en force des syndicats ? 

Plusieurs centaines de milliers de personnes – plus d’un million de personnes selon la CGT – ont défilé ce jeudi 18 septembre partout en France contre les mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement de François Bayrou. Une mobilisation massive à l’appel de l’intersyndicale, de nouveau réunie deux ans et demi après la contestation de la réforme des retraites, mais qui s’était soldée par un échec des revendications. Parmi les salariés, « il y a une demande d’unité syndicale », souligne Dominique Andolfatto, universitaire spécialiste du syndicalisme.

Le