Nouveau groupe Alstom-Siemens : l’actionnaire allemand aura le contrôle stratégique
Le Sénat a auditionné, ce jeudi, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, sur la fusion avec Siemens. Le groupe allemand, actionnaire majoritaire, prendra les décisions stratégiques et la direction française gérera le quotidien.

Nouveau groupe Alstom-Siemens : l’actionnaire allemand aura le contrôle stratégique

Le Sénat a auditionné, ce jeudi, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge, sur la fusion avec Siemens. Le groupe allemand, actionnaire majoritaire, prendra les décisions stratégiques et la direction française gérera le quotidien.
Alexandre Poussart

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« Je ne crois pas une seule seconde que les décisions de Siemens, dans le nouveau groupe Alstom-Siemens, soient dictées par sa nationalité allemande », a expliqué, ce jeudi au Sénat, le PDG d’Alstom, Henri Poupart-Lafarge. Il était auditionné par les sénateurs, sur la fusion du groupe ferroviaire français avec son concurrent allemand.

Annoncée fin septembre 2017, l’opération a pour but de rattacher la branche transports de groupe Siemens à Alstom pour former un nouveau groupe, leader européen du ferroviaire. Le siège de cette nouvelle entreprise resterait en France, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) mais le groupe allemand en deviendrait l’actionnaire principal.

Stratégie allemande, gestion française

Fusion Alstom-Siemens : l'actionnaire allemand aura le contrôle stratégique
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Face aux inquiétudes des sénateurs sur le maintien des sites en France, le PDG d’Alstom s’est voulu rassurant : « Siemens, en tant qu’actionnaire majoritaire, prendra les grandes décisions stratégiques, mais la direction française décidera du maintien de certains sites et assurera la gestion quotidienne du groupe. »

L’Etat français ne sera pas au capital

Martial Bourquin, sénateur socialiste du Doubs et rapporteur de la mission d’information sur Alstom, a interrogé le PDG sur la présence de l’Etat au sein du futur groupe, qui n’est pas souhaité par Siemens. « Que l’Etat possède 5% ou 10% d’Alstom-Siemens ne servirait à rien. L’Etat aura forcément une influence sur notre activité puisque toutes commandes sont publiques », a expliqué Henri Poupart-Lafarge.

Dans l’accord entre les deux groupes, les emplois en France doivent être garantis pendant quatre ans.

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