Coupures d’électricité dans les écoles : « On parle éventuellement de quelques matinées dans quelques départements », rassure Roland Lescure
Interrogé sur les éventuels délestages lors des questions d’actualité, Roland Lescure a tenu à faire preuve de « transparence », tout en « évitant de paniquer. » Le ministre chargé de l’Industrie appelle tout le monde à « calmer le jeu » sur le sujet, et assure que d’éventuelles coupures seraient « épisodiques » et « localisées. »

Coupures d’électricité dans les écoles : « On parle éventuellement de quelques matinées dans quelques départements », rassure Roland Lescure

Interrogé sur les éventuels délestages lors des questions d’actualité, Roland Lescure a tenu à faire preuve de « transparence », tout en « évitant de paniquer. » Le ministre chargé de l’Industrie appelle tout le monde à « calmer le jeu » sur le sujet, et assure que d’éventuelles coupures seraient « épisodiques » et « localisées. »
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« L’ambiance était un peu électrique. » Sans mauvais jeu de mots, Roland Lescure a un peu été au four et au moulin lors des questions d’actualité de ce mercredi. Le ministre chargé de l’Industrie a en effet répondu à toutes les questions concernant les tensions sur le réseau électrique, même celles qui concernaient les écoles, ce qui a semblé agacer l’hémicycle. « J’ai eu l’impression de me retrouver à l’Assemblée nationale plutôt qu’au Sénat, où les débats sont d’habitude plus feutrés », a ainsi confié le ministre.

« On a tous intérêt à calmer le jeu »

Roland Lescure reconnaît que les questions d’éventuelles coupures d’électricité sont « un sujet qui préoccupe, et c’est normal », mais réaffirme que « l’objectif est plutôt de rassurer tout le monde. » D’après lui, les parlementaires comme le gouvernement, ont « intérêt à calmer le jeu » et relativise la situation : « L’objectif n’est en aucun cas d’angoisser les Françaises et les Français. En Amérique du Nord, ce sont des black-out. Ici on aura peut-être quelques coupures épisodiques bien localisées, on va tout faire pour s’y préparer, et surtout pour les éviter. »

Pour ce faire, « tout le monde a son rôle à jouer », explique le ministre : « L’électricien, EDF, qui redémarre petit à petit nos réacteurs, et c’est tant mieux, comme les consommateurs, les industriels et les ménages, qui doivent faire attention à leur consommation sans se rationner mais en faisant des efforts. » Le ministre chargé de l’Industrie admet que « c’est difficile de trouver la ligne fine entre la transparence que l’on doit aux Français et au Parlement, et éviter de paniquer. J’espère qu’on commence à trouver petit à petit le ton juste. »

« On fait tout pour éviter les délestages »

Et la consommation de gaz et d’électricité a en effet baissé depuis les différentes alertes du gouvernement. « J’ai tendance à dire malheureusement », déplore Roland Lescure. « Chez les industriels notamment, certains le font en optimisant leur consommation, je connais une forge par exemple qui est passée au travail de nuit pour limiter sa facture. Mais il y a aussi des entreprises qui arrêtent de produire, qui baissent leur production. L’industrie est à 10 % de baisse de consommation au moins. »

Concernant d’éventuels « délestages » dans les écoles, le ministre tient à rappeler « que l’on parle éventuellement de quelques matinées dans quelques départements » et tient, là encore, à relativiser : « Cela arrive de temps en temps dans nos écoles françaises, pour des raisons de conflit social, pour des enjeux climatiques, comme quand on ferme les écoles une journée quand il y a de la neige un peu trop puissante. Ce sera ça et rien d’autre, on préviendra les gens longtemps à l’avance et on fait tout pour l’éviter. »

Partager cet article

Dans la même thématique

France Protests
6min

Société

Mobilisation du 18 septembre : l’intersyndicale, clé d’un véritable retour en force des syndicats ? 

Plusieurs centaines de milliers de personnes – plus d’un million de personnes selon la CGT – ont défilé ce jeudi 18 septembre partout en France contre les mesures budgétaires présentées par le précédent gouvernement de François Bayrou. Une mobilisation massive à l’appel de l’intersyndicale, de nouveau réunie deux ans et demi après la contestation de la réforme des retraites, mais qui s’était soldée par un échec des revendications. Parmi les salariés, « il y a une demande d’unité syndicale », souligne Dominique Andolfatto, universitaire spécialiste du syndicalisme.

Le