Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Vague de sondage après vague de sondage, la popularité de François Bayrou, déjà très basse au moment de sa nomination à la tête du gouvernement en décembre, ne cesse de s’effriter. Avec 76 % de Français qui estiment qu’il n’est pas un bon Premier ministre, le Palois, qui vient tout juste de passer le cap des 100 jours à Matignon, enregistre le taux d’impopularité le plus élevé mesuré depuis plus de dix ans. Seuls 23 % des Français considèrent qu’il est un bon Premier ministre, un chiffre en baisse de trois points par rapport à fin janvier, selon le dernier pointage du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale*.
À titre de comparaison, son prédécesseur Michel Barnier, resté en poste 89 jours, était à 42 % d’opinions positives deux mois et demi après son arrivée à Matignon. Environ 100 jours après leur nomination, Gabriel Attal et Élisabeth Borne étaient respectivement à 44 et 41 %. Il faut remonter à Manuel Valls pour trouver un niveau d’impopularité comparable à celui du président du MoDem. En juin 2016, en pleine contestation de la loi travail, le Premier ministre socialiste cumulait 75 % d’opinions négatives.
Au sein des soutiens de l’exécutif, 68 % des sympathisants Renaissance continuent à considérer que François Bayrou est un bon Premier ministre, contre seulement 29 % des sympathisants LR.
« Quant à son action, elle est largement réprouvée puisqu’en moyenne, 81 % des Français la jugent négativement dans les principaux domaines testés (éducation, santé, sécurité, pouvoir d’achat…). Résultat, 57 % des Français se disent favorables au vote d’une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou », pointe Gaël Sliman, le président d’Odoxa.
Alors que la situation ukrainienne, et notamment les enjeux autour d’une défense européenne dans un contexte où les Américains menacent de se désengager du continent, a replacé Emmanuel Macron sur le devant de la scène politique, la cote de popularité du chef de l’Etat enregistre un léger mieux. Il gagne 4 points par rapport au précédent baromètre, à 29 % d’opinions positives, même si 71 % des Français continuent de considérer qu’il n’est pas un bon président de la République.
« Les 4 points de gain d’Emmanuel Macron ont été obtenus très tôt, dès la fin du mois de février après sa visite à Washington et avant que Zelensky ne soit humilié dans le bureau ovale par Donald Trump et JD. Vance. En effet, dans notre sondage pour Le Figaro du 28 février, Emmanuel Macron se situait déjà à 29 % et avait donc déjà acquis ses 4 points de hausse en une semaine par rapport à notre baromètre politique de février », souligne Gaël Sliman. « Depuis, plus rien, pas un seul point de gagné en trois semaines pour le président alors que l’international est toujours au cœur de l’actualité. »
L’enquête a été réalisée les 26 et 27 mars 2025, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris dans un intervalle entre 17,5 % et 22,5 %, ou entre 77,5 % et 82,5 %.
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