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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Henri Clavier
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C’est un Sénat rajeunit qui siégeait aujourd’hui. Avant une séance de questions sur le format des Questions au gouvernement à partir de 14h45, 265 jeunes se sont répartis, dans la matinée, dans les huit commissions permanentes du Sénat afin de travailler sur des propositions de loi pédagogiques. Les jeunes collégiens ont notamment pu échanger leurs points de vue et défendre des amendements au sein de la commission des Affaires européennes où une proposition de résolution européenne sur l’addiction aux réseaux sociaux était débattue.
Ce matin, les jeunes ont planché sur la proposition de résolution européenne déposée par la sénatrice Catherine Morin-Desailly. Cette proposition de résolution vise notamment à protéger les mineurs contre les addictions liées aux réseaux sociaux. Un sujet particulièrement concernant pour les collégiens qui ont pris le temps de discuter entre eux avant d’opposer leurs points de vue et idées.
« Ils sont en train de débattre entre eux. Ils affronteront leurs arguments avec peut-être des amendements sur le texte », observe le président de la commission des Affaires européennes, Jean-François Rapin. Le sénateur du Pas-de-Calais s’est félicité de la possibilité de faire découvrir le travail parlementaire aux jeunes et d’organiser un exercice pédagogique. « On oublie de s’exprimer face aux gens simplement. Pour moi, c’est un exercice très important, très important pour les jeunes », note Jean-François Rapin.
Force est de constater que les jeunes n’ont pas été effrayés par la complexité du travail parlementaire. En effet, au sein de la commission, les propositions fusent pour encadrer l’utilisation des réseaux sociaux chez les mineurs et limiter au maximum le risque d’addiction. « On essaye de trouver une solution pour [que les réseaux sociaux] ne soient pas supprimés », affirme Lola, élève de 3e et originaire d’Indre-et-Loire. Cette collégienne envisage également de proposer de réglementer les temps d’utilisation des réseaux sociaux. « Interdire c’est peut-être un peu trop », abonde Juline, 15 ans et élève en Moselle, qui propose de mettre en place une plateforme gouvernementale pour vérifier l’âge des utilisateurs.
De son côté Arthur, 13 ans, imagine une autre formule permettant de limiter le temps d’utilisation des réseaux sociaux entre 13 et 17 ans. Il propose aussi d’envoyer un « message régulier à l’utilisateur, toutes les 30 minutes, pour les alerter sur le temps passé devant l’écran ». Malgré certaines divergences, une certitude émerge au cours des débats, la nécessité de modifier le texte en fonction des priorités des jeunes. « Il faut que l’on ait une empreinte sur notre génération », assure l’un des participants.
La proposition de résolution européenne aura finalement fait l’objet d’un large consensus parmi les jeunes collégiens. En effet, le texte a été adopté à la quasi-unanimité des membres de la commission, une élève s’étant abstenue. Les jeunes participants se sont donc mis d’accord pour créer une plateforme gouvernementale ayant pour but de vérifier l’âge réel des utilisateurs et restreindre l’accès aux réseaux sociaux pour les jeunes de moins de 15 ans. Ils ont également souhaité restreindre la durée d’utilisation des réseaux sociaux en fonction de l’âge de l’utilisateur. Les « sénateurs-collégiens » ont également fait preuve de fermeté en votant en faveur de la suppression des comptes des utilisateurs n’ayant pas respecté les conditions énoncées par la résolution.
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