Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Mercredi 25 juillet, au lendemain du rapatriement par la France de 15 femmes et 32 enfants des camps de prisonniers djihadistes en Syrie, la sénatrice LR, Valérie Boyer a repris une question de son collègue, Roger Karoutchi, posée trois mois plus tôt.
Pour mémoire en octobre dernier, le vice-président du Sénat s’était adressé au ministre de la Justice en ces termes : « Le gouvernement a finalement changé de politique et décidé de rapatrier collectivement toutes les femmes et les enfants des djihadistes retenus en Syrie. Pourquoi ? »
« Vous avez répondu, je vous cite, en réalité notre doctrine n’a pas changé », a cité Valérie Boyer avant de ponctuer : « Ironie ou mépris ».
La sénatrice des Bouches du Rhône a pointé quant à elle « un changement de doctrine », « l’abandon du cas par cas ». « Comment garantissez-vous la sécurité des Français face à ces personnes qui haïssent toujours la France ? »
« Nous n’avons pas changé. La position du gouvernement est extrêmement claire », a assuré Éric Dupond-Moretti. « Ceux qui ont choisi Daesch doivent être jugés au plus près des lieux où ils ont commis leurs crimes. Mais, il y a des enfants, Madame la sénatrice, qui n’ont rien choisi et qui doivent être traités avec humanité et vigilance […] Ce sont des enfants français. Ne vous en déplaise », a-t-il appuyé.
« Nous n’avons pas changé. Nous rapatrions à la demande à chaque fois que c’est possible en ayant à l’esprit la sécurité de nos forces de l’ordre. Les femmes ont toutes fait l’objet d’une judiciarisation. Et les enfants, ils sont placés parfois auprès de leurs grands-parents, parfaitement intégrés, parfaitement honnêtes et parfaitement Français », a-t-il ajouté.
Une réponse qui n’a pas convaincu la sénatrice. « L’humanité, vous n’en avez pas le monopole », a-t-elle tancé, estimant que le gouvernement « optait pour des migrations mortifères massives ».
A noter que le ministre n’a cette fois-ci pas rappelé la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’Homme en septembre 2022. La juridiction européenne reprochait à la France de ne pas avoir motivé son refus de rapatrier des familles de djihadistes en Syrie.