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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Attendue depuis la nomination des ministres de Gabriel Attal le 11 janvier dernier, la liste complète de la composition du gouvernement a finalement été révélée ce jeudi. Invité de l’émission Parlement Hebdo, Loïc Hervé s’interroge sur « ce feuilletonnage du mois de janvier », qu’il accuse d’avoir « gâché le début du mandat de Gabriel Attal ». « Le pays n’a pas vraiment besoin de ça, le pays a plutôt besoin d’une ligne claire, d’un rythme, et le mois de janvier n’a pas été à la hauteur », observe le sénateur centriste.
Portefeuille le plus surveillé de ce remaniement, le ministère de l’Éducation nationale a finalement été attribué à l’ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet. Après des semaines de polémiques, Amélie Oudéa-Castéra quitte donc ses fonctions pour redevenir uniquement ministre des Sports. Un choix politique « plutôt sain », juge Loïc Hervé : « Je pense que la situation dans laquelle était Amélie Oudéa-Castéra était inextricable pour le gouvernement, ça n’était pas rattrapable ».
Le sénateur surveillera de près les premiers pas de sa successeure, qui aura la lourde tâche d’ « apaiser » mais aussi de « réformer ». Professeure des universités et ancienne rectrice des académies de Limoges puis de Toulouse, Nicole Belloubet a affirmé par le passé des positions bien différentes de celles portées aujourd’hui par Gabriel Attal, notamment sur les questions d’uniforme et de laïcité. « Il faudra que Mme Belloubet clarifie sa position sur des sujets sur lesquels la question de l’autorité républicaine à l’école publique est fondamentale », estime Loïc Hervé.
La veille de l’annonce de la composition du gouvernement, François Bayrou – qui avait affirmé son envie d’occuper le ministère de l’Education nationale – a annoncé qu’il n’entrerait pas au gouvernement, en raison d’un « désaccord profond » sur la politique menée par l’exécutif. Un coup de gueule auquel le sénateur centriste a été très attentif : « Ce que dit François Bayrou de la société française, de l’école, le Premier ministre et le président de la République feraient bien de l’entendre. »
Le sénateur centriste met lui-même en garde le gouvernement du Gabriel Attal, qui s’est engagé lors de son discours de passation puis de politique générale à rester à l’écoute du Parlement. De l’aveu de Loïc Hervé, la promesse du Premier ministre semble pourtant mal engagée : « Quand vous faites des réunions, où les préfets rencontrent les agriculteurs pour parler d’assouplissement des normes, le mercredi, pour que les parlementaires ne viennent pas, on commence mal ». « Le Parlement est incontournable, on ne se laissera pas contourner, ni effacer », averti Loïc Hervé.
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