Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Henri Clavier
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« Il faudrait déjà que Monsieur Bayrou dise ce qu’il compte faire. » Si les intentions et les orientations politiques de François Bayrou restent incertaines, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et premier secrétaire délégué du PS, espère pouvoir travailler avec le nouveau Premier ministre et nouer un accord de non-censure. C’est pour l’instant la position du Parti socialiste qui dit être prêt à ne pas censurer François Bayrou si ce dernier renonce à utiliser l’article 49 alinéa 3. Une attitude constructive défendue par le maire de Rouen qui dit ne pas avoir de « lignes rouges ».
« Le parti socialiste a été le seul à faire des propositions constructives, nous sommes dans une position d’opposition constructive », défend Nicolas Mayer-Rossignol estimant que le Parti socialiste assume de ne pas être dans une « opposition obstructive ». Par conséquent, le PS se rendra à Matignon ce 19 décembre à 14 heures pour rencontrer le Premier ministre avec les autres partis à l’exception du RN et de LFI. « Nous irons, pour dire que nous sommes républicains, constructifs », continue le maire de Rouen.
Néanmoins, la démarche du PS implique de faire quelques compromis, avant même d’en obtenir de la part de Matignon. En effet, les socialistes ont déjà annoncé être prêts à évoluer sur certains points du programme du NFP, notamment l’abrogation de la réforme des retraites. « Nous voudrions l’abrogation, mais il faut faire un compromis », assure Nicolas Mayer-Rossignol. Sans préciser les attentes du PS, le premier secrétaire délégué plaide pour la « suspension » de la réforme avant l’organisation d’une conférence sociale destinée à préparer une nouvelle réforme. Pour Nicolas Mayer-Rossignol, il faut « que le premier ministre fasse un geste ».
Néanmoins, la composition du gouvernement et l’élargissement du « bloc central » se révèlent difficiles car chaque camp pose des conditions. Alors que LR ne souhaite pas s’associer à la gauche, la présence de Bruno Retailleau au gouvernement irrite la gauche. « Ce ne sont pas des lignes rouges, ce n’est pas pour faire de la posture », prévient Nicolas Mayer-Rossignol qui souligne cependant avoir « entendu les responsables de l’extrême droite louer les vertus de Bruno Retailleau ». Le maire de Rouen considère que la présence de Bruno Retailleau à l’intérieur précéderait la présentation d’une nouvelle loi immigration. « Les mesures législatives sur l’immigration j’en ai un tout petit peu assez », prévient Nicolas Mayer-Rossignol.
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