Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Journée déterminante pour les opposants à la réforme des retraites et les organisations syndicales. La journée du 7 mars peut-elle faire fléchir le gouvernement ? François Patriat, l’un des proches d’Emmanuel Macron, « pense sincèrement » que l’exécutif tiendra bon durant les jours à venir. « Je ne vois pas aujourd’hui, ni le gouvernement, ni le chef de l’Etat, céder. C’est un engagement qu’il a pris pendant la campagne », martèle le sénateur de la Côte-d’Or, invité ce 6 mars 2023 d’Audition publique, l’émission politique des chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro Live.
Peu convaincu d’un scénario de blocage du pays ce 7 mars ou d’un mouvement qui s’inscrirait dans la durée, le président du groupe des sénateurs macronistes, le RDPI (Groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants), goûte cependant fort peu à certaines formules syndicales. Comme celle de la CGT-Chimie qui appelle à « mettre l’économie à genoux ». « Ça me choque. Ça veut dire que ce sont les Français qui en pâtiraient les premiers », reproche-t-il.
Quant au parcours législatif de la réforme, François Patriat espère toujours un texte « à l’équilibre » financièrement, et voté « par les deux chambres, si possible sans 49-3 ». Mais plus que six jours seulement séparent le Sénat du dernier jour de séance. Jusqu’à présent, la gauche a joué la montre à travers un volume conséquent d’amendements, en retardant au maximum les débats pour ne pas parvenir trop vite à l’article 7, qui comporte le recul de l’âge légal de départ à 64 ans. Pour François Patriat, il s’agit d’une forme d'obstruction similaire à celle pratiquée par les députés de la NUPES. « Sur la forme, ça n’est pas comme à l’Assemblée. Sur le fond, l’opposition est aussi dure », constate-t-il. « Le Sénat, ce n’est pas la maison des palabres. C’est un peu le cas ici. Le rôle du Sénat, c’est d’abord de débattre mais ensuite de voter », rappelle-t-il.
François Patriat mentionne cette réunion entre présidents de groupes il y a quelques jours. Au cours de cette entrevue, les participants ont conclu un « gentlemen’s agreement », avec l’engagement de ne pas accélérer le rythme avant l’article 7. En contrepartie, chacun ferait « un effort pour ce texte soit voté jusqu’au bout » dans une forme d’ « entente tacite », affirme le sénateur Renaissance. Mais l’ancien président du Conseil régional de Bourgogne doute désormais de la bonne volonté de la gauche au Sénat. « J’ai le sentiment aujourd’hui que l’opposition revient sur cette proposition », lâche-t-il. « La gauche ne veut pas d’un vote dimanche soir. Elle sait qu’elle va perdre. Elle voudrait délégitimer la loi. »
Sur les amendements emblématiques à venir dans la suite des débats, François Patriat répète une nouvelle fois son opposition à une accélération de l’extinction des régimes spéciaux, poussée par Bruno Retailleau (LR). « Le gouvernement est opposé, j’ai toujours été opposé. Il s’agit de la parole donnée, et du contrat signé entre un employeur et un salarié », explique-t-il. En revanche, le groupe Renaissance soutiendra la surcote voulue par la majorité sénatoriale pour les mères de famille. « Je voterai pour. Cet amendement sera discuté en commission mixte paritaire », promet le sénateur.