Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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À la veille du début de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, Franck Riester se dit « volontariste » et attend un « débat le plus riche possible au Sénat », alors « que ce n’a pas été possible à l’Assemblée nationale, avec la Nupes qui a volé le débat qu’attendent les Français. » Le ministre des Relations avec le Parlement « espère que les choses vont se passer différemment au Sénat » et que « la gauche n’y fera pas d’obstruction. » « J’ai vu des déclarations contradictoires et diverses, nous jugerons sur pièces. […] Je ne veux pas faire de procès d’intention », ajoute-t-il, alors que pour lui, si la Chambre haute ne va pas au bout du texte, ce sera « finalement la même stratégie que ce qu’il s’est passé à l’Assemblée nationale. » Le ministre y voit « un moyen pour la gauche de ne pas dire comment financer l’alternative » : « Nous refusons d’augmenter les impôts et les cotisations, on cherche peut-être à cacher l’absence d’une alternative crédible. »
À l’inverse, Franck Riester se félicite de la qualité du dialogue avec la majorité sénatoriale. « Nous avons fait un point [à Matignon] avec le président du Sénat et les présidents de groupe de la majorité sénatoriale. Sur l’organisation des travaux, cela a été très utile, très constructif », explique ainsi le ministre des Relations avec le Parlement.
Franck Riester ne veut par ailleurs « pas préempter le débat », mais assure « que la question des mères de famille sera regardée. » Le ministre n’y voit pas d’alignement avec Les Républicains, contrairement à l’accusation développée par la gauche du Sénat ce mercredi : « On peut, même si on est dans des familles politiques différentes, se retrouver sur des projets d’intérêt général. C’est difficile à expliquer, ce sont des réformes difficiles, pas populaires, mais il faut le faire parce que c’est l’intérêt général. »
Sur les régimes spéciaux d’ailleurs, la position des Républicains, qui n’est pas partagée par leurs alliés centristes au Sénat, ne semble pas avoir fait bouger le gouvernement. « On ne va pas changer d’avis au Sénat sur les régimes spéciaux. On a été très clairs », assène Franck Riester.