Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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« Dieu, famille, patrie ». Toute la campagne cela aura été le slogan scandé par Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia. Celle qui s’apprête à prendre la tête d’un gouvernement de coalition d’extrême droite n’a jamais caché ses positions conservatrices, en s’opposant notamment à l’avortement et aux droits LGBT.
Après la Pologne, après la Hongrie, après la Suède, voici donc un gouvernement de plus en Europe susceptible de menacer des droits fondamentaux. « Il y aura des conflits entre l’Italie et d’autres pays et l’Union européenne sur les valeurs », affirme l’eurodéputé Renew et secrétaire général du parti démocrate européen Sandro Gozi. « Je suis très inquiet. Parce que je l’ai vue à l’œuvre. Giorgia Meloni gouverne déjà dans une région de l’Italie centrale. Et dans cette région, il y a des gros problèmes pour les soins pour la fin de vie. »
Giorgia Meloni revendique une politique fortement nataliste, dans un pays où mettre un terme à une grossesse relève déjà du parcours de la combattante. « Le droit à l’avortement en Italie, c’est la compétence des régions. Dans la région dirigée par Les Frères d’Italie, il y a déjà des gros problèmes sur le droit à l’avortement », tient à rappeler Sandro Gozi. « Il y en a aussi sur l’état de droit au niveau européen. Meloni sera plutôt du côté d’Orban, plutôt du côté de la Pologne, et je suis convaincu qu’il y aura une question très délicate avec un leader qui parle de Dieu, Patrie, Famille. Moi je dis, laïcité, Europe et droits civils ! ».
Pour Paolo Borchia, eurodéputé italien membre de la coalition autour de Giorgia Meloni : « Il n’y aura pas de révolution concernant les droits civils. Je lis les journaux, je regarde la TV et parfois, j’ai l’impression qu’il y a une atmosphère un peu bizarre… J’attends la formation du nouveau gouvernement, on les laisse travailler et on ira juger les résultats et les conséquences. » La France de son côté promet d’être attentive au respect des droits humains en Italie, a prévenu la première ministre Élisabeth Borne.
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