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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Plus que jamais, Léon Deffontaines cherche à se démarquer à gauche. Crédité de 3 % des intentions de vote aux élections européennes, le candidat du Parti communiste français cherche la parade pour remonter la pente à quatre semaines du scrutin. Et c’est en direction de ses plus proches voisins dans la campagne qu’il a envoyé ses principes piques, dans la matinale de Public Sénat ce lundi. « Entre la radicalité de Jean-Luc Mélenchon et le libéralisme de Raphaël Glucksmann, il y a une autre voie, il y a une liste rassemblement qui est en train de construire », a-t-il fait valoir. Sa liste autoproclamée « gauche unie », regroupe outre les communistes, la Gauche républicaine et socialiste (GRS) de l’eurodéputé Emmanuel Maurel ou encore des candidats proches d’Arnaud Montebourg.
Premiers ciblés à gauche : les Insoumis, à l’occasion d’une question au sujet de l’Eurovision, organisé ce week-end. « À défaut d’avoir une vision pour l’Europe, certains préfèrent commenter l’Eurovision », s’est exclamé le candidat communiste, citant « notamment LFI ». La semaine dernière, la présidente de leur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot avait appelé à exclure Israël du concours télévisé de la chanson.
« Il y a une stratégie de la part de leurs dirigeants de parler d’autres sujets que la campagne européenne », a estimé Léon Deffontaines. L’ancien secrétaire général du Mouvement des jeunes communistes de France a néanmoins préservé Manon Aubry, la tête de liste des Insoumis aux européennes, laquelle a du « mérite » de replacer la « question sociale » dans la campagne. Léon Deffontaines érige la défense du pouvoir d’achat en « priorité » et s’est adressé à sa génération. « L’Union européenne, telle qu’elle est actuellement, est une machine à broyer l’avenir des jeunes. Je souhaite une autre Europe ».
Si le candidat communiste a concédé que Jordan Bardella (Rassemblement national) était « relativement épargné » dans cette campagne, c’est pourtant à gauche qu’il a poursuivi son offensive, visant principalement le numéro un de la liste de Place publique et du Parti socialiste. « Il y a quelque chose à gauche qui ne va pas […] Quand je vois Raphaël Glucksmann nous défendre l’Europe comme une chance, je comprends les électeurs qui disent si « c’est ça la gauche, alors ce n’est pas pour moi » », s’est exclamé Léon Deffontaines.
L’ancien porte-parole de Fabien Roussel lui reproche en particulier de ne pas soutenir l’idée d’un retour à la retraite à 60 ans, ou encore d’encourager la poursuite de l’élargissement de l’Union européenne. « Intégrer dans l’Union européenne des pays qui ont des salaires minimums inférieurs à 200 euros par mois, ça aura des effets dévastateurs », s’est-il inquiété. Pour Léon Deffontaines, voter Raphaël Glucksmann reviendrait à « voter pour une mise en concurrence accrue des travailleurs ». « Je veux tendre la main à ces électeurs socialistes, sincèrement de gauche, qui ne veulent pas voter pour un nouveau François Hollande », a-t-il résumé.
La nouvelle Europe à laquelle il aspire se fera selon lui par une révision de plusieurs traités, comme le marché européen de l’électricité ou encore le pacte de stabilité, récemment remis à jour pour contenir les déficits et les endettements publics au sein du marché unique. « J’ai envie de dire à Bruno Le Maire ou à Raphaël Glucksmann, aux socialistes européens, qui ont voté pour le retour de ces règles austéritaires : vous n’avez pas le mandat pour mettre ne place ces économies budgétaires. »
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