Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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« L’enfer vert, le bagne, et maintenant les maladies : toute son histoire, la Guyane a été marquée par la stigmatisation » s’indigne le sénateur apparenté (LREM) guyanais Antoine Karam. L’objet de sa colère, la note de l’Elysée adressée aux journalistes qui suivront Emmanuel Macron lors de sa visite en Guyane du 26 au 28 octobre.
Cette note donnait des conseils sur les précautions sanitaires à prendre en Guyane. L’Elysée y affirme que « la Guyane est actuellement touchée par le virus Zika », qu’il faut « éviter d’avoir des relations sexuelles non protégées au risque d’être infecté par le virus. » Antoine Karam assure que cette information est « complètement fausse » et que le virus a été neutralisé au printemps 2016.
La note sanitaire indique aux journalistes de « ne pas consommer l’eau du robinet, les légumes crus ». « La baignade en eau douce doit être proscrite durant la durée du séjour. »
« Cela fait 67 ans que je me baigne dans l’eau douce de Guyane, que je bois l’eau de Guyane », s’est indigné le sénateur. Selon lui, cette affaire met un coup au secteur touristique local.
« J’ai invité de nombreux sénateurs dans les coins les plus reculés de la Guyane et cela s’est très bien passé », raconte Georges Patient, sénateur (LREM) de la Guyane. « Même si l’Elysée s’est fendu d’excuses en disant que c’était une note non actualisée, le mal est fait. »
Alors que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker accompagnera le président français dans ce voyage, « cette note est une grosse erreur de communication » remarque Georges Patient. « Une erreur d’autant plus dommageable, que le président envoyait avec ce voyage officiel un signal fort à la Guyane. » Il devrait y annoncer les conditions d’application des accords du Guyane, signés après les manifestations du printemps 2017. Un fonds d’urgence d’1 milliard d’euros pour la santé, la sécurité et l’éducation avait été notamment promis aux Guyanais.