Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Aglaée Marchand
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« On ne censure jamais a priori, on censure des politiques, on censure éventuellement un budget, en supposant qu’on arrive jusque-là », soutient le sénateur RN Christopher Szczurek sur notre antenne, avant de revenir sur les lignes rouges de son camp.
Les consignes sont claires : « Aller chercher les vraies pistes d’économies de l’Etat », au lieu de « toujours chercher à raboter sur les droits des Français ». Le rallongement de l’âge de départ à la retraite, « c’est impossible ». « On lutte toujours pour revenir à 62 ans », a lancé l’élu du Pas-de-Calais.
Faut-il augmenter les impôts pour les plus riches ? « Pas nécessairement ». Pour Christopher Szczurek : « On peut aussi concevoir en France qu’on n’a pas besoin d’appauvrir les riches pour enrichir les pauvres, on peut considérer qu’on essaye de tirer tout le monde vers le haut ».
Sur la réforme de l’Aide médicale d’Etat (AME), un point d’accord pourrait être trouvé entre les fidèles de Marine Le Pen et les Républicains. L’élu a explicité la volonté de son parti de « remplacer » l’AME par « une aide médicale d’urgence », en précisant que « dans un gouvernement géré par le Rassemblement national, personne ne serait laissé à la rue en situation de danger de mort ». Et d’ajouter que le RN et les Républicains pourraient s’entendre, en cas d’une « vraie baisse » de certains soins « de confort qui paraissent symboliquement hallucinants ».
Mais, ce ne sera pas « suffisant », clarifie d’emblée Christopher Szczurek, « parce que sur l’ensemble des dépenses de l’Etat, l’AME reste symbolique, mais relativement dérisoire en termes de volume ».
Interrogé sur les menaces de dissolution de Marine Le Pen et Jordan Bardella, le sénateur maintient que celle-ci « peut être évitée », pour que « la France puisse y voir clair sur plusieurs mois ». A condition de parvenir à des compromis « même si ce n’est pas sur la majorité » des politiques défendues par le RN, selon l’élu, alors que « la France n’est pas très habituée à cette méthode [celle des compromis] ». « La dissolution arrive si on n’arrive pas à trouver de compromis », prévient-il.
Des parlementaires RN toutefois « vacciné [s] » par François Bayrou, qui se voulait « Premier ministre de tous, parmi les moins sectaires » et qui s’il l’a « beaucoup écouté », n’a finalement retenu pratiquement « aucune » des propositions du RN.
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