Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Théodore Azouze
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Un troisième Premier ministre en à peine plus d’un an. Avec la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, Emmanuel Macron a choisi un de ses fidèles pour relayer François Bayrou en tant que nouveau chef du gouvernement. Après cette désignation, le patron des Républicains, Bruno Retailleau, membre du « socle commun » et ministre de l’Intérieur au sein du précédent gouvernement, s’est dit prêt à « trouver des accords » avec l’ex-ministre des Armées. L’eurodéputé LR Christophe Gomart reste pour sa part sceptique quant à la pérennité du prochain gouvernement.
« Cette période d’instabilité n’est pas bonne pour la France au moment où la dette est gigantesque, où les Français s’inquiètent énormément », estime l’élu, invité ce lundi 15 septembre de la matinale de Public Sénat. En l’état actuel des choses, Christophe Gomart estime qu’une seule solution pourrait permettre d’avancer sur le plan législatif : une nouvelle élection présidentielle. « La seule façon de reprendre une marche en avant, stable si possible, c’est d’avoir un nouveau chef d’État », développe le général. « Je pense qu'[Emmanuel Macron] doit démissionner. »
Christophe Gomart enjoint le président de la République à s’inspirer de Charles de Gaulle, démissionnaire en 1969 de la fonction suprême après les résultats défavorables d’un référendum. « S’il veut vraiment le bien de la France, de l’État, il est nécessaire qu’il s’en aille pour (…) redonner de la clarté à notre système », souligne le militaire, entré en politique avant les élections européennes. Selon lui, la situation parlementaire pourrait peut-être se débloquer en cas d’arrivée d’un nouveau dirigeant à la tête de la France. « On peut espérer qu’il y ait une majorité qui lui soit donnée pour qu’il puisse gouverner », estime-t-il.
L’eurodéputé LR n’appelle toutefois pas à la destitution d’Emmanuel Macron, comme espéré par la France insoumise, qui a déposé une motion à l’Assemblée nationale en ce sens – une procédure qui n’a presque aucune chance d’aboutir. Dimanche, lors d’un meeting à Bordeaux (Gironde), le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a de son côté de nouveau mis la pression au chef de l’État. « Soit le président de la République dissout l’Assemblée nationale pour organiser de nouvelles élections législatives ; soit il devra, en cas de blocages répétés, (…) remettre sa démission », a lancé l’eurodéputé RN.
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