Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Il ne faut permettre aucune régression sur les questions environnementales, a estimé lundi l'ancienne ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, qui avait présenté en 2016 la loi interdisant les pesticides néonicotinoïdes.
"C'est logique: les lobbies cherchent à remonter au créneau", a-t-elle dit à l'AFP, interrogée sur la passe d'armes lundi, entre les ministres de l'Agriculture et de la Transition écologique, autour du sort de cette interdiction.
"Il ne faut pas lâcher ! Il faut donner le signal qu'aucune régression n'est possible sur quoi que ce soit. Sinon c'est une brèche ouverte" sur d'autres reculs, a-t-elle ajouté. "Cela montre que les combats environnementaux sont difficiles".
Les détracteurs de l'environnement avancent en général deux arguments, souligne-t-elle: le besoin de simplification et l'Europe.
"Mais sous couvert de simplifications, on pourrait aussi supprimer le code de l'environnement ! Il y a un vrai risque de rabaissement des normes", ajoute-t-elle.
Quant à l'idée qu'il faudrait attendre les règlements communautaires pour se mettre au diapason - argument des contestataires des mesures anti-néonicotinoïdes - "il faut bien des pays à l'offensive, les plus courageux et les plus consciencieux !"
"La France avance, face à l'inertie européenne. Si tout le monde s'attend, on a des catastrophes", ajoute Mme Royal.
Quant à l'idée de protéger les industries en levant le pied sur les questions environnementales, "c'est faux", dit-elle encore.
Renoncer à interdire les néonicotinoïdes serait "non seulement scandaleux pour la santé publique mais casserait aussi les industries qui veulent aller de l'avant" en investissant dans des alternatives à ces pesticides.