Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Dans la Salle des conférences du Sénat, les parlementaires ont l'esprit à la séance de questions au gouvernement qui va débuter. Chez les socialistes, on pense aussi évidemment au premier rendez-vous d'importance de cette campagne des primaires : le débat d'ouverture du premier tour.
Henri Cabanel, sénateur de l'Hérault, estime que son favori, Arnaud Montebourg, devra « être lui-même » ce soir, lors du premier débat de la primaire. Au sujet du passage par Bercy du candidat, il a répondu : « Non, je ne pense pas qu'il soit comptable du bilan du gouvernement [...] Pendant deux ans et demi vous savez ce qu'il a fait sur Florange avec la volonté d'aller plus loin ».
Le sénateur a reconnu une certaine proximité entre la ligne d'Arnaud Montebourg et celle de Benoît Hamon, en appuyant toutefois sur un point qui devrait opposer les deux hommes ce soir :
« Le programme de Benoit Hamon diffère légèrement, notamment sur le revenu universel, avec celui d'Arnaud Montebourg qui veut mettre le travail en avant. »
Du côtés des vallsistes, le sénateur Didier Guillaume a assuré que son candidat s'était « bien préparé », « sérieusement et serainement ». Le directeur de campagne estime que la clé d'un succès au débat est d'être « sûr de ses convictions et d'être serein ». Le sénateur de la Drôme considère que les sept candidats devront faire face ce soir à un « enjeu terrible » :
« Celui d'expliquer que la gauche doit être là à l'élection présidentielle, que le choix entre l'extrême droite et la droite dure ne peut pas être le chemin que l'on nous annonce. »
Favorable également à une victoire de Manuel Valls, Michèle André a expliqué les évolutions de la ligne de l'ancien Premier ministre par l'exercice du pouvoir :
« Comment voulez-vous, quand on est passé par Matignon, qu'on ne change pas ? [...] Le Premier ministre Manuel Valls a été loyal au président de la République. Il a relayé les propositions du Président. On ne peut pas lui reprocher sa loyauté. »
L'ancienne secrétaire d'État chargée du droit des Femmes a également défendu l'ancien locataire de Matignon sur sa nouvelle position sur le 49.3 :
« Mais lorsqu'il fait remarquer que le 49.3 c'est quand on n'a pas de majorité – parce qu'il y a 20 ou 30 ou 40 députés qui ont annoncé, sur tous les plans, qu'ils voteront contre – il n'avait pas d'autre choix. Maintenant, on peut ne pas aimer le 49.3. »
Jean-Yves Leconte, sénateur représentant les Français établis hors de France, réfute l'idée d'une entrée en campagne tardive de Vincent Peillon : « Il s'est déclaré le moment venu, parce qu'il a dit lui même qu'il n'avait pas envisagé de se présenter si François Hollande était candidat ».
Pour lui, les trois débats seront décisifs « pour montrer la cohérence de son projet et de ses propositions ». Jugeant les autres candidats « trop clivants », il s'est dit convaincu que Vincent Peillon serait capable de réaliser l'unité « de Jean-Luc Mélenchon à Emmanuel Macron », dans la lignée de François Mitterrand :
« Il faut unir la gauche, il faut un porte-parole qui soit capable d'être reconnu par l'ensemble des électeurs de gauche et je crois qu'aujourd'hui c'est lui qui a une chance de le faire. »
Jean-Yves Leconte s'est d'ailleurs voulu moins sévère qu'Anne Hidalgo sur le bilan du quinquennat. Alors que la maire de Paris, soutien de la première heure de Vincent Peillon, évoque « l’immense gâchis » qu'a représenté selon elle la présidence Hollande, le sénateur relève des « choses qui ont été faites qui sont très positives ».