Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Mathieu Terzaghi
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C’est une parole rare en France. Au lendemain du sommet de la « coalition des pays volontaires » qui a réuni, le 27 mars dernier, 31 pays à Paris pour imaginer une force de réassurance dans le cadre d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, le président finlandais rappelle dans l’émission Ici l’Europe que si le déploiement de 20 à 30 000 soldats peut « aider un peu, ce n’est pas pour aller en première ligne ». Il dit miser davantage sur le renseignement, la « situation dans les airs, dans les mers » et que la protection apportée l’Ukraine « n’est pas une question de soldats », qui est assez « symbolique ». Pour le dirigeant scandinave, l’Ukraine dispose de « 400 000 soldats » entraînés et formés, qui sont déjà en première ligne.
La Finlande occupe une position particulière en Europe. Seul État nordique à avoir adopté l’euro, ce pays de 5,6 millions d’habitants membre de l’Union européenne depuis 1995, a adhéré à l’OTAN en 2023 sur fond de guerre en Ukraine et partage 1300 kilomètres de frontière avec la Russie.
« Je voudrais bien voir l’Ukraine dans l’OTAN un jour » affirme Alexander Stubb
Interrogé sur la possibilité d’un cessez-le-feu partiel de 30 jours limité aux infrastructures énergétiques et civiles, il défend la nécessité d’un cessez-le-feu complet : « C’est la seule possibilité ». Pour le chef de l’État finlandais, « les Ukrainiens veulent un cessez-le-feu complet, les Européens veulent un cessez-le-feu complet, les Américains veulent un cessez-le-feu complet, mais qu’est-ce que font les Russes ? Ils proposent un cessez-le-feu partiel et en plus demandent d’autres conditions. C’est une stratégie de négociation de Poutine, donc il ne veut pas de cessez-le-feu », poursuit-il. Afin d’éviter un nouveau conflit à l’avenir, le Finlandais explique vouloir « voir l’Ukraine dans l’OTAN un jour ».
Vers une « Union européenne à la carte » ?
Partisan d’une Europe de la défense, l’ancien premier ministre finlandais plaide pour le réarmement du continent. « Nous sommes une Union de paix, c’est clair », selon Alexander Stubb, cependant, « on a toujours eu des grands projets », assure-t-il. « Avant, c’était le marché intérieur, c’était l’euro, maintenant, ce sera la défense ».
Garder l’allié américain
Mais l’Europe aura du mal à se passer totalement des États-Unis, admet-il. Alors, à la question de savoir si le gouvernement de Donald Trump est encore notre allié, le président finlandais répond : « J’espère que oui. Ce sera très important de continuer notre dialogue avec l’administration américaine et le président français Emmanuel Macron fait un très bon travail », avance-t-il. Si « ce n’est pas une situation facile maintenant », il souhaite « continuer de travailler avec les Américains ».
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