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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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« Mon mandat est un mandat de cinq ans, et je l’exercerai jusqu’à son terme. » Cela a déjà le mérite d’être clair. Dans son allocution diffusée à 20h, Emmanuel Macron a coupé court aux demandes de démission formulées par la France Insoumis. Le Président a d’ailleurs attribué la censure du gouvernement Barnier aux ambitions présidentielles de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui « ne pensent qu’à une seule chose : l’élection présidentielle. »
D’après le chef de l’Etat, « l’extrême gauche et l’extrême droite unies dans un front antirépublicain » ce mercredi, aidés par « des forces qui gouvernaient encore le pays hier », a-t-il ajouté en ciblant le Parti socialiste. Emmanuel Macron assure ainsi « assumer toutes [ses] responsabilités », mais qu’il n’assumerait jamais celle « des parlementaires qui ont – en conscience – fait tomber le budget de la France à quelques jours de Noël. »
« Je ne pourrai pas me représenter en 2027, donc le seul calendrier qui m’importe ce sont les 30 prochains mois qu’aura le gouvernement pour agir », a insisté le Président de la République.
Un nouveau Premier ministre sera nommé « dans les prochains jours ». Emmanuel Macron souhaite un « gouvernement d’intérêt général », « représentant toutes les forces politiques d’un arc de gouvernement qui puisse y participer ou, à tout le moins, qui s’engage à ne pas le censurer ». La nouvelle équipe devra par ailleurs être « resserrée », alors que le gouvernement Barnier comptait 41 ministres et secrétaires d’Etat.
« A partir d’aujourd’hui, c’est une nouvelle époque qui doit commencer, où tous nous devrons agir pour la France et où il faudra bâtir des compromis nouveaux », a-t-il développé.
Emmanuel Macron précise que la « priorité » du nouveau Premier ministre sera le budget. Il a annoncé le dépôt au Parlement d’un projet de loi spéciale, « avant la mi-décembre ». Cette loi temporaire devra reconduire les choix du budget 2024 et permettre la continuité des services publics. « Je compte bien qu’une majorité puisse se dégager pour l’adopter au Parlement », a-t-il espéré.
Le nouveau gouvernement préparera « en début d’année » un nouveau budget, un texte « nécessaire » selon Emmanuel Macron pour permettre « au pays d’investir » et « protéger les Français des hausses d’impôts mécaniques liées à l’inflation ». « Je refuse que les Français payent la facture de cette censure », a-t-il martelé.
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