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Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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À gauche, les socialistes, les écologistes et les communistes ont répondu à l’invitation du président de la République pour une réunion multilatérale ce 10 décembre, en vue de la formation d’un gouvernement. Les deux premières formations, qui s’exprimaient devant les journalistes avant le début des consultations, estiment que la suite doit se jouer sans Emmanuel Macron. Selon l’entourage du chef de l’Etat, cette nouvelle consultation doit permettre « d’avancer sur un accord concernant une méthode », tous les principaux partis ont été conviés, sauf le Rassemblement national et la France insoumise.
« Nous venons car nous sommes des personnes polies, mais on estime que la suite des discussions, si suite il y a, doit plutôt se passer à l’Assemblée nationale », a plaidé la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier. « C’est normal que ce soit le premier à convier. Nous souhaitons que ce débat ne puisse pas se prolonger sous ces auspices », a également fait savoir Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste. « Il n’est plus en situation aujourd’hui d’être l’arbitre des élégances et ce n’est pas à lui de dire comment le Parlement doit se composer et quel type de majorité nous devons conduire. »
La cheffe des écologistes attend de savoir à travers cette nouvelle rencontre quelles concessions politiques « le président de la République et son camp politique » sont prêts à faire. « Si vraiment ils se placent dans le camp républicain, et qu’ils ont à l’esprit d’éviter la victoire du Rassemblement national à la prochaine élection présidentielle, ils doivent comprendre qu’un changement de cap politique est indispensable », a-t-elle résumé.
« Nous voulons un Premier ministre de gauche […] Il a essayé la droite, il doit maintenant essayer la gauche », a exigé son homologue socialiste, promettant un « Premier ministre ouvert au compromis ». L’hypothétique chef gouvernement de gauche « n’aura pas d’autre choix car nous n’avons pas de majorité absolue », a souligné le député de Seine-et-Marne.
Interrogé sur refus de la France insoumise de prendre part à ces échanges, Olivier Faure a dit « regretter leur position ». « Pourquoi refuser le dialogue à un moment où les Français se demandent ce que va être la suite ? La politique de la chaise vide est une forme d’affaiblissement de la gauche. »
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