Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : « Je ne pourrai pas soutenir quelqu’un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».
Clarisse Guibert

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Un an avant les élections municipales, si l’actuelle maire de Paris Anne Hidalgo a déjà apporté son soutien au sénateur socialiste Rémi Féraud, la candidature d’Emmanuel Grégoire ne passe pas. Selon l’édile, le premier adjoint à la mairie de Paris n’a cessé de lui « tirer le tapis sous le pied », ces dernières années.

« La fonction de premier adjoint est de protéger le maire, et je ne peux que constater qu’Emmanuel Grégoire n’a pas rempli ce rôle », déplore Anne Hidalgo

Aujourd’hui, deux candidats s’affrontent pour représenter les socialistes aux prochaines élections municipales : le sénateur Rémi Féraud, et son premier adjoint Emmanuel Grégoire. Si ce dernier « n’a pas fait ses preuves à son poste », il a surtout « trahi » la maire de Paris en se présentant sans l’en informer « contre notre bilan commun », selon elle. En cas de victoire d’Emmanuel Grégoire à la primaire organisée entre les deux concurrents le 30 juin prochain, Anne Hidalgo ne soutiendra pas son premier adjoint, a-t-elle précisé.

Ces élections signent également la fin du mandat de la maire de Paris. Après douze ans passés dans la capitale, Anne Hidalgo a raconté les difficultés rencontrées à ce poste, et notamment son impopularité : « C’est jamais très agréable de se faire attaquer en permanence, et pas défendre par les gens qui le devraient. C’est très dur ».

Olivier Faure a fait « le choix de se mettre derrière la force dominante » Jean-Luc Mélenchon, estime Anne Hidalgo

Avant les élections municipales, une autre échéance préoccupe le camp socialiste : le congrès du parti en juin prochain. Ce jeudi 13 mars, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Boris Vallaud s’est officiellement porté candidat à la tête du parti, sur le plateau de Télématin (France 2). En réaction, la maire de Paris a affirmé qu’elle ne le soutiendra pas. « Il faut d’abord clarifier ce que l’on veut pour notre pays », a-t-elle précisé.

En effet, plusieurs lignes se divisent au sein du parti socialiste. Aujourd’hui premier secrétaire du PS, Olivier Faure penche plutôt pour une coalition avec l’ensemble de la gauche, y compris les Insoumis, ce qu’Anne Hidalgo réprouve totalement. Pour la maire de Paris, le chef du parti a fait « le choix de se mettre derrière la force dominante », c’est-à-dire Jean-Luc Mélenchon.

Et les élections présidentielles de 2027 ? Si François Hollande, revenu en politique depuis les dernières élections législatives anticipées, se démarque, Anne Hidalgo ne voit pas en lui « le bon candidat » pour unir. L’ancienne candidate à la fonction suprême, qui avait recueilli 1,75 % des voix, n’envisage pas non plus de se représenter. « Je pense qu’il y a un long chemin avant de savoir qui pour porter une politique, qu’il faut d’abord définir ».

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : « Je ne pourrai pas soutenir quelqu’un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo
4min

Politique

Marie-Amélie Le Fur : dans le sport, « nos adversaires sont nos meilleurs amis »

Elle a traversé vents et marées pour arriver au sommet, et surtout des drames. Triple championne paralympique, quadruple championne du monde d’athlétisme, Marie-Amélie Le Fur est désormais présidente du Comité paralympique et sportif français. Victime d’un accident de voiture qui l’a rendu invalide, elle a su se relever grâce à sa passion : la pratique sportive. Marie-Amélie Le Fur est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans l’émission "Un monde, un regard".

Le

La sélection de la rédaction