Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Lucille Gadler
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Déçu, le président du groupe socialiste au Sénat l’est aussi sur le fond du discours : « c’est un discours de répétition. Aujourd’hui nous avons eu exactement le même discours au mot près que celui donné à l’Assemblée nationale, déjà donné au Sénat par le ministre de l’économie Bruno Le maire ». « C’est décevant pour les sénateurs, et donc pour la chambre des collectivités territoriale » ajoute Patrick Kanner « Il a parlé de déconcentration, du poids de l’Etat dans les territoires, mais un mot sur la place des élus. C’est un discours très faible, notamment concernant le futur des collectivités territoriales. »
Gouvernement Attal : « Ce gouvernement n’a pas viré à droite, il est de droite »
Concernant le gouvernement Attal, Patrick Kanner l’affirme : « ce gouvernement pas viré à droite, il est de droite ». « C’est la continuité de sa politique depuis des années », continue le sénateur socialiste « tout nous montre que ce n’est pas un virage à droite, mais une confirmation de l’encrage à droite de la majorité présidentielle qui cherche par ailleurs à élargir sa majorité avec la droite. La marconi, c’est une politique de droite. »
Le sénateur ne pèse pas ses mots lorsqu’il évoque la réforme de l’aide médicale d’Etat voulue par la droite et dont les Républicains avaient négocié la réforme avec le gouvernement, qui sera finalement réformée par voie réglementaire : « On sait que le marionnettiste, et les marionnettes, les idiots utiles, ce sont nos collègues de LR. J’espérais un discours dur de la part de mon collègue Bruno Retailleau mais on a plutôt vu un toutou. Les vrais discours d’opposition venaient de gauche.
Gabriel Attal a également annoncé réformer le mode scrutin des villes de Paris Lyon et Marseille lors des élections municipales avec la loi Paris Lyon Marseille (PLM) : « Je souhaite bien du plaisir au premier ministre, quand il faudra expliquer aux Marseillais, aux Lyonnais et aux Parisiens que leurs arrondissements vont disparaître. Avec ce statut c’est la disparition de la démocratie de proximité. Ces trois villes ont un statut particulier qui fonctionne bien, au lieu de le supprimer, il faudrait le développer. » Pour le président Kanner, aucun doute « Derrière cette loi PLM, il y a Rachida Dati. C’est pensé pour favoriser l’élection de Dati à la mairie de Paris. Ça nous montre ou est le vrai pouvoir : ce n’est pas à Matignon, c’est au château ».
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