Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
« Les Français attendent des actes » ont souligné les deux responsables du RN, à l’issue de leur rencontre avec Sébastien Lecornu. Jordan Bardella a rappelé qu’« on juge M.Lecornu à ce qu’il va faire, ce qu’il va annoncer. Il n’y a pas de jugement a priori sur sa personne, peu importe qui est à la tête du gouvernement, la question c’est pour faire quoi ». Marine Le Pen a, de son côté, insisté, « nous attendons un changement d’orientation, une rupture avec le macronisme, y compris sur le plan budgétaire. » Tous deux affirment que leur parti sera intransigeant « si le Premier ministre poursuit la politique menée jusqu’à présent, il tombera. »
En matière économique, le Rassemblement national prépare un « contre-projet » face au futur budget du gouvernement. « Nous verrons s’il existe des avancées pour les Français, car c’est ça qui nous intéresse », ont affirmé Bardella et Le Pen.
Le parti promet de défendre la protection « de la résidence principale, des biens professionnels et des investissements dans les PME et ETI », tout en s’opposant à « toute aggravation de l’injustice fiscale ». Marine Le Pen a rappelé avoir proposé « un impôt sur la fortune financière », accusant la gauche de se laisser tenter par des « mesures confiscatoires ».
Le Rassemblement national estime qu’Emmanuel Macron est arrivé au bout d’un cycle. « Emmanuel Macron a remis en place une Quatrième République. L’extrême gauche réclame la Sixième. Nous sommes les seuls à défendre la Cinquième », a dénoncé Marine Le Pen. Face à ce qu’ils considèrent comme une impasse politique, les responsables du RN plaident pour un retour devant les Français, « Quand on est confronté à une crise, la seule solution, c’est de revenir aux urnes, par une dissolution ou une démission du président. »
À l’issue de près de deux heures d’entretien, Bardella et Le Pen ont conclu en appelant à la prudence, mais en fixant une ligne rouge : « Nous n’avons pas une approche dogmatique. Nous verrons bien, nous jugerons sur pièce. Mais s’il n’y a pas de rupture, il y aura censure », ont conclu Bardella et Le Pen, affichant une ligne commune de fermeté vis-à-vis du nouveau Premier ministre.
Pour aller plus loin