Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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« J’aurais pu cosigner un tel texte. » La proposition de loi du Sénat pour « encadrer » le recours aux cabinets de conseils dans les politiques publiques a beau être transpartisane (des LR aux communistes), on n’aurait pas forcément pensé qu’elle ferait des émules jusqu’à la majorité présidentielle. Le scandale McKinsey a en effet largement pollué la campagne d’Emmanuel Macron, mais Violette Spillebout, élue députée Ensemble du Nord lors des dernières législatives, semble tout à fait prête à travailler sur le sujet. « Je me réjouis que cette loi passe au Parlement à l’automne », explique-t-elle, en admettant sur le fond « qu’il y a eu un recours un peu supérieur aux cabinets de conseil pendant la crise sanitaire, car il y a eu une mobilisation pour le plan de relance et pour des actions urgentes. »
» Pour en savoir plus : Après la polémique McKinsey, le Sénat présente une proposition de loi pour encadrer le recours aux cabinets de conseil
Pour remédier à cela, Violette Spillebout salue « tout ce qui va dans le sens de la transparence et du contrôle », parce que « c’est ce que l’on doit aux Français. » Ainsi les propositions du Sénat comme « prouver que l’on n’a effectivement pas les fonctionnaires pour exercer la compétence », « prouver que ce ne sont pas les cabinets de conseil qui prennent les décisions » ou « former un cabinet de conseil interne » vont dans le bon sens, pour la députée Ensemble, qui, cependant, « n’oublie pas » l’apport des cabinets de conseil au fonctionnement de l’Etat, notamment sur la « numérisation » des politiques publiques. « Je serai extrêmement volontaire pour travailler sur ces sujets », ajoute même la députée du Nord. Sur le cas spécifique de McKinsey, sur lequel le parquet a été saisi par la commission d’enquête sénatoriale, Violette Spillebout assume « une règle de prudence » sur un « cas particulier. » « Les commissions de l’Assemblée et du Sénat ont fait leur travail, maintenant c’est à nous d’agir », commente-t-elle sobrement.