Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Camille Gasnier
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
C’est aujourd’hui que la commission mixte paritaire, cette instance réunissant 7 députés et 7 sénateurs, se réunit pour trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2025. Dans l’hypothèse où les 14 parlementaires réussissent à se mettre d’accord, la version du texte issu de la commission mixte paritaire devra être transmise à l’Assemblée nationale et au Sénat pour le vote final, marquant la fin de son parcours législatif. A cette occasion, en l’absence de majorité pour voter le texte, le Premier ministre pourra engager la responsabilité de son gouvernement, en vertu de l’article 49 alinéa 3, risquant la censure, comme son prédécesseur. Si la commission mixte paritaire n’est pas conclusive, la navette parlementaire reprendra, le texte devra à nouveau être examiné à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le député Ensemble pour la République garantit que « les députés et les sénateurs savent qu’il nous faut un budget ». Il estime que « le fait de ne pas avoir de budget nous a coûté autour de 12 milliards d’euros ».
Au centre des négociations sur le budget, le Parti socialiste a plusieurs revendications, parmi elles, la hausse du SMIC, le rétablissement des crédits sur le Fonds vert, la hausse de la prime d’activité sur les bas salaires. Sylvain Maillard assure que son groupe a « perdu les élections en juillet », raison pour laquelle ils sont « prêts à faire des concessions […] des concessions qui font mal parfois ».
Le parti à la rose réclame surtout le retrait des propos de François Bayrou sur la « submersion migratoire ». Lundi soir, sur LCI, le Premier ministre a évoqué le sentiment de « submersion » en matière d’immigration. Des propos dénoncés par la gauche. Lors des questions au gouvernement, les deux présidents des groupes socialistes à l’Assemblée nationale et au Sénat, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ont interpellé le chef du gouvernement sur ses propos. A ce sujet, Sylvain Maillard considère que l’ « on se fait peur avec des mots ».
Le PS demande également au Premier ministre de ne pas remettre en cause l’aide médicale d’Etat (AME), notamment en réponse aux propos de Bruno Retailleau, qui assurait la semaine dernière qu’il voulait « toucher » à l’aide médicale d’Etat. L’année dernière, lors des débats sur la loi immigration, le Sénat avait supprimé ce dispositif pour le remplacer par une aide médicale d’urgence. A l’époque, le ministre de l’Intérieur était président du groupe Les
Républicains au Sénat, et s’était félicité de cette suppression. Selon le député Ensemble, il n’est pas question de la supprimer. Il déclare que ce mécanisme est « essentiel, et nous protège ». Il assure qu’il est « important de garder l’AME ». Néanmoins, il soutient que cette aide « pousse à rester dans la clandestinité », raison pour laquelle « il faut réformer le panier de soins », du fait « des excès de ressortissants étrangers ».