Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
Le
Par Camille Gasnier
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Hier, à l’occasion de la conférence sur les finances publiques, François Bayrou a tenu un discours dans lequel il a affirmé que la France ne « produisait et ne travaillait pas assez », la nécessité d’ « un effort de 3 milliards supplémentaires » dans le projet de loi de finances pour 2026 dans le but de garantir « l’indépendance en matière de sécurité et de défense », et en rappelant que l’augmentation des impôts était « un raisonnement intenable ». Le Premier ministre a ensuite annoncé que la définition des « grandes orientations » budgétaires se ferait d’ici le 14 juillet.
Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, a regretté « une opération de communication » et un « manque de réponses ». Pour Marylise Léon, « oui, c’est une opération de communication », mais la dirigeante de la CFDT estime que même si « la méthode est perfectible, c’est une première bonne étape ». Elle déplore le manque « d’acteurs de la société civile » à ce rendez-vous, et l’absence des questions de fiscalité. « On a l’impression que sur les questions de fiscalité, les questions de financement de la protection sociale, on branche des tuyaux partout pour réussir à faire des petites économies et faire en sorte que l’on ne touche pas l’impôt, alors que c’est le sujet sur lequel il faut travailler », pointe la secrétaire générale de la CFDT. Sur les hypothèses envisagées pour faire des économies, la syndicaliste souhaite « regarder les niches fiscales et sociales », car « on a besoin de comprendre à quoi ça sert, comment c’est utilisé, et est-ce que c’est efficace ». Les retraités pourraient également être mis à contribution : Il y a des retraités « qui ont des pensions confortables qui peuvent contribuer ».
Le conclave sur les retraites se réunit à nouveau demain pour continuer les discussions. Si Force ouvrière, l’Union des entreprises de proximité (U2P), et la CGT ont quitté la table des négociations, la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, le Medef et la CPME sont toujours présents. Une participation que Marylise Léon revendique : « Si on veut faire la démonstration que le syndicalisme est utile, il faut pouvoir obtenir des avancées dans cet espace de discussions ». Est-il encore question de modifier l’âge de départ à la retraite ? La secrétaire générale de la CFDT assure qu’« il faut une reconnaissance des métiers pénibles, corriger l’impact pour les femmes du report de l’âge, et revenir sur l’âge de départ », tout en rappelant que le projet de son syndicat est avant tout le système de retraites par point.
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