Politique
Budget 2026 : Sébastien Lecornu annonce un gel des dépenses qui dépendent de Matignon
Le Premier ministre annonce une stabilité des moyens de fonctionnement pour les administrations et services placés sous la responsabilité de Matignon.
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Par Public Sénat
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Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, candidats d’EELV et de la France insoumise, restent prudents vis-à-vis de la main tendue par Benoît Hamon. Vainqueur de la primaire socialiste dimanche, ce dernier les a tous les deux invités à construire « une majorité gouvernementale cohérente et durable ».
Yannick Jadot, crédité de 2% à la présidentielle selon un sondage Kantar Sofres-Onepoint pour RTL, LCI et Le Figaro, ne s'est pas encore prononcé en faveur d'un éventuel soutien au candidat de la Belle Alliance populaire et a commencé à poser ses conditions.
Interrogé par Public Sénat ce lundi, Yannick Jadot a confirmé des échanges avec l'équipe de Benoît Hamon, et évoqué l'organisation d'un déjeuner avec lui mardi midi. Il estime que la position du candidat PS est délicate mais claire : « soit il choisit Valls, soit il choisit les écologistes », a-t-il déclaré (voir la première vidéo).
Invité un peu plus tôt sur BFMTV, il avait affirmé attendre de voir à quel point le candidat s'émanciperait du PS « qui dirige ce pays, qui a tourné le dos à l'écologie », tout en assurant qu'il y aurait « un bulletin Jadot » à la présidentielle.
Du côté de la France Insoumise, l'équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon reste sur ses gardes. « Ce qu'il propose à tout le monde c'est de se rallier à lui, mais il y a une erreur d'appréciation sur le moment dans lequel on est », estime Alexis Corbière, porte-parole, qui prédit que Benoît Hamon va être « solférinisé, hollandisé ».
Liem Hoang Ngoc, qui sera l'un des porte-paroles de Jean-Luc Mélenchon dans la campagne, et qui a quitté le PS en novembre 2015, estime que Benoît Hamon n'est « pas le mieux placé pour incarner le renouveau», alors que « les Français ont envie de sanctionner le virage du PS ».
Jean-Luc Mélenchon, quant à lui, a tout de même adouci sa position. Il s’est félicité de la défaite de Manuel Valls et a salué « des paroles si proches des nôtres », et « un fait qui donnera ses fruits le moment venu », dans un post publié dimanche soir sur Facebook. Un geste d’apaisement, qui tranche avec sa posture de jeudi dernier, lorsqu’il avait opposé une fin de non-recevoir à toute idée de rassemblement avec Benoît Hamon.
« Nous sommes des gens polis », avait aussi abondé Raquel Garrido, porte-parole de la France insoumise, invitée dimanche sur le plateau de Public Sénat et interrogée sur une possible rencontre dans les jours à venir. « A ce stade il n'y a pas encore de rendez-vous de pris » avec Jean-Luc Mélenchon, a toutefois déclaré ce lundi le porte-parole de Benoît Hamon, Alexis Bachelay, sur Sud Radio/Public Sénat. Mais il ne devrait pas être négligé.
Benoît Hamon arriverait en effet en quatrième position au premier tour de l’élection présidentielle avec 15% d’intentions de vote… suivi par Jean-Luc Mélenchon, crédité de 10% des voix, selon le sondage Kantar Sofres-Onepoint pour RTL, LCI et Le Figaro.