Interception du bateau pour Gaza : « Ce sont des otages » maintient la présidente du groupe communiste du Sénat

Le groupe communiste du Sénat a décidé de quitter l’hémicycle après que le Premier ministre a dénoncé le terme « d’otages » pour qualifier les membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen. Une qualification que maintient la présidente du groupe, Cécile Cukierman.
Rédaction Public Sénat

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Après un incident de séance aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la présidente du groupe communiste du Sénat, Cécile Cukierman s’est expliquée au micro de Public Sénat.

Après l’utilisation du terme « otage » pour évoquer la situation des membres d’équipage du voilier humanitaire Madleen, par le sénateur communiste, Jean-Pierre Corbisez, François Bayrou a dénoncé « une instrumentalisation » et a trouvé « inacceptable » l’utilisation de ce mot. Une réponse qui n’a pas été du goût du groupe communiste qui a décidé de quitter l’hémicycle en guise de protestation.

« Le Premier ministre se doit d’avoir le souci de tous les ressortissants (français) quels qu’ils soient. Sur le mot otage, quand le Premier ministre s’offusque-t-il quand une grande partie de la majorité sénatoriale, de son gouvernement, de la presse, parle de prise d’otage quand il y a une grève SNCF dans notre pays. Il ne peut pas y avoir deux poids et deux mesures », a-t-elle mis en perspective.

« Aujourd’hui, nous avons des ressortissants français qui sont arrêtés dans des conditions que nous ne connaissons pas et nous ne savons pas pendant combien de temps. Oui, ce sont des otages. Ce mot peut être utilisé de diverses manières. Ça peut en heurter certains », a-t-elle maintenu avant « d’inviter chacun a bien choisir ses mots dans les mois et les années à venir ».

Cécile Cukierman rappelle, aussi, que son groupe a toujours demandé la libération des otages « aux mains du Hamas » « qui est une « organisation terroriste ».

A quelques jours d’une conférence cruciale à l’ONU où Emmanuel Macron doit préciser sa « détermination » à reconnaître un Etat palestinien, la sénatrice appelle « au courage « du gouvernement de faire comme « plus149 pays dans le monde » qui reconnaissent déjà l’Etat palestinien.

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