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Le quotidien Libération avait affirmé au mois d’avril que la ministre de la Culture démissionnaire avait omis de déclarer 19 bijoux, pour un montant total de 420 000 euros. Après plusieurs signalements, une enquête a été ouverte.
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La semaine de travail de la commission d’enquête sur le Fonds Marianne a été rythmée par deux auditions cruciales dans le travail des sénateurs, avec, d’abord, celle de Marlène Schiappa, mercredi. Une audition « surprenante » pour Rachid Temal, où la ministre a fait preuve d’une « forme d’irresponsabilité » en se déchargeant sur son cabinet et son administration.
« Quand on est ministre, on a un cabinet, une administration, on doit être responsable. Les deux préfets qui ont été auditionnés ont été assez honnêtes, ont dit ce qu’ils avaient fait et le préfet Gravel a aussi dit qu’il y avait une forme de commande politique », détaille ainsi le sénateur socialiste.
D’après lui, la ministre « répondait par avance au Parquet National Financier (PNF) », ce qui expliquerait qu’elle ait préféré « passer pour quelqu’un d’assez léger » plutôt que « d’assumer sa responsabilité. » « C’était le crash en direct d’une ministre », conclut ainsi Rachid Temal.
Le deuxième temps fort de la semaine, c’était l’audition de Mohamed Sifaoui, jeudi. « Il a dit très clairement qu’il avait été approché par Marlène Schiappa et son cabinet pour rentrer dans l’appel à projets. On en revient à pourquoi ce fonds-là ? Vous avez en France des milliers d’associations qui bossent au quotidien sur des choses similaires. Pourquoi ne pas les aider ? On donne le sentiment à ces bénévoles qu’il y a du tripatouillage », a réagi Rachid Temal, « sur le fond », sans commenter l’attitude assez inédite de l’essayiste pour un témoin entendu par une commission d’enquête.
Rachid Temal insiste : « Les associations bossent sur le terrain, elles n’ont pas attendu le Fonds Marianne et Marlène Schiappa. Comment à partir d’un drame, finit-on sur les pieds nickelés et les barbouzes ? » Formulé autrement, c’est la question à laquelle devra répondre la commission d’enquête quand elle rendra son rapport en juillet prochain.
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